Les prix des produits de consommation à l'aéroport d'Alger reviennent au-devant de la scène cette semaine grâce à la publication d'un voyageur qui a exprimé, sur Facebook, sa frustration devant le prix de son petit déjeuner. Le PDG de l'Établissement de gestion des services aéroportuaires (EGSA) d'Alger, Mokhtar Saïd Mediouni, avait promis d'agir pour faire baisser les prix des produits de consommation, notamment au niveau des cafétérias, des restaurants et autres fast-foods.
En effet, la publication du voyageur en question, relayée par le site spécialisé Visa-Algérie, montre clairement que le premier responsable de l'aéroport d'Alger n'a pas encore tenu toutes ses promesses. Le petit déjeuner que l'auteur de la publication a pris, ce mercredi 15 mai, avec une autre personne est là pour le certifier.
En effet, selon le post du voyageur qui attendait un vol intérieur, il a dû payer la coquette somme de 2950 dinars pour avoir consommé deux cafés, deux jus, une salade de fruits et une viennoiserie. Pour si peu, est-il normal de payer cette somme qui équivaut à 20 euros, au taux de change officiel, et à environ 12 euros au marché noir ? En fait, ce sont des prix qui sont plutôt destinés aux étrangers qui viennent en Algérie avec de la devise dans les poches. Même les membres de la diaspora verraient d'un mauvais œil ces prix exorbitants qu'ils n'hésiteraient pas à associer à ceux des billets d'avion.
Aéroport d'Alger : seuls les prix du café et de l'eau ont baissé
Le voyageur s'est même amusé à faire certains calculs qui en disent long sur la cherté des produits de consommation à l'aéroport d'Alger. Mais surtout sur sa frustration engendrée par les prix pratiqués sur place. En effet, après avoir rappelé que le prix de sa consommation équivalait à 1/6 du SMIG en Algérie, l'auteur de la publication sur Facebook a fait une comparaison avec la France.
En fait, il établira un lien entre les prix affichés à l'aéroport d'Alger et le pouvoir d'achat des Algériens. Ensuite, il transposera les choses en France pour dire que c'est comme si sa consommation de 2950 dinars était proposée à 230 euros en France où le SMIG est de 1400 euros par mois. Il est vrai que les petites « bricoles » qu'il a consommées ne peuvent pas être affichées à 230 euros dans l'Hexagone.
Donc la baisse des prix des produits de consommation à l'aéroport d'Alger ne se fait pas au rythme espéré par ceux qui fréquentent cet établissement. Il est vrai que les prix du café et de l'eau ont baissé rapidement après sa promesse, mais pour le reste des produits de consommation, cela semble prendre plus de temps. Probablement en raison du loyer très élevé des commerces à l'aéroport, un loyer que Mokhtar Saïd Mediouni a promis de baisser au profit des commerçants de l'enceinte aéroportuaire.
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