Badji Mokhtar III : Algérie Ferries au cœur d'un nouveau scandale

L’entreprise nationale Algérie Ferries est de nouveau au cœur d'un scandale, cette fois-ci concernant l'acquisition secrète d'équipements sensibles pour le navire Badji Mokhtar III. L’affaire est jugée par le pôle pénal économique et financier d’Alger et le verdict est attendu pour le 10 juin.

Selon le quotidien arabophone Echorouk, le scandale a éclaté suite à la découverte de l'acquisition d'une antenne Internet par Algérie Ferries auprès de la société américaine MTA, spécialisée dans les communications. Le montant du contrat s'élevait à 70'000 euros. Cette acquisition s'est faite sans l'approbation préalable des autorités compétentes, notamment le ministère de la Défense nationale, et en violation de la loi algérienne 410/09 relative aux règles de sécurité des équipements sensibles.

L'enquête a révélé plusieurs irrégularités graves dans le processus d'acquisition. L'opération s'est déroulée dans une totale discrétion par l'ancien directeur général d'Algérie Ferries, sans aucune implication des autorités compétentes. L'enquête interne a révélé des soupçons de détournements de fonds publics alors que l'antenne VSAT installée sur le navire présentait des lacunes et nécessitait des modifications ou un remplacement.

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En outre, le contrat d'acquisition n'a pas respecté les procédures internes de l'entreprise, notamment en l'absence d'appel d'offres et de consultation. De plus, les responsables de l’entreprise n’ont pas obtenu l'autorisation préalable d'exploiter la station VSAT et le contrat conclu avec MTA contenait des clauses injustes contraires aux lois algériennes.

Trois cadres d'Algérie Ferries poursuivis en justice

Ce scandale a entraîné des poursuites judiciaires contre trois cadres de l'entreprise. Il s'agit de l'ancien directeur général de l'ENTMV, le commandant du Badji Mokhtar III et l'ancienne directrice des systèmes d'information et de communication. Le procureur a requis une peine de 5 ans d'emprisonnement ferme et une amende d'un million de dinars algériens à leur encontre. Le verdict sera rendu le 10 juin prochain.


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