Engagée aux JO de Paris 2024, la boxeuse algérienne Imane Khelif est la cible d’attaques dans les médias et sur les réseaux sociaux. Ces attaques se sont intensifiées depuis le jeudi 1er août, après sa qualification pour les quarts de finale contre une boxeuse italienne. De nombreuses personnalités ont contesté la légitimité de la boxeuse algérienne à concourir dans la catégorie féminine. L'ancien président américain Donald Trump a, lui aussi, participé en publiant une story à l'encontre d'Imane Khelif.
La campagne médiatique contre la boxeuse algérienne Imane Khelif prend des proportions alarmantes. Déjà sous le feu des critiques pour un taux de testostérone trop élevé, la championne algérienne, disqualifiée pour cette raison par la Fédération internationale de boxe (AIB) en 2023, est à nouveau la cible d’attaques nauséabondes. Plusieurs médias et personnalités en Occident sont allés jusqu’à contester la légitimité de la sportive algérienne à participer à une compétition féminine. Pour eux, Imane Khelif serait un homme voir une transgenre.
Les attaques se sont accélérées depuis jeudi suite à la qualification éclaire de l’Algérienne aux quarts de finale des JO de Paris 2024 face à l'Italienne Angela Carini dans la catégorie des 66 kg. Imane Khelif, qui vise une médaille olympique, n’a pas été épargnée par les attaques. Même le milliardaire américain Elon Musk a pris part à la campagne de lynchage et de harcèlement à l’encontre de la boxeuse algérienne.
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Doland Trump accuse Imane Khelif d'être un homme
La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a, elle, dénoncé « un combat qui n’était pas sur un pied d’égalité », ajoutant ne pas être « d’accord avec le CIO ». « Je pense que les athlètes qui ont des caractéristiques génétiques masculines ne devraient pas être admis aux compétitions féminines », a-t-elle dit, selon une vidéo postée sur X après le combat.
Matteo Salvini, numéro deux du gouvernement italien et ancien ministre de l’Intérieur, a jugé sur les réseaux sociaux que la confrontation entre les deux boxeuses était une « gifle à l’éthique du sport et à la crédibilité » des Jeux olympiques. Le chef de file de l’extrême droite italienne s’insurge et se demande pourquoi « la boxeuse trans algérienne (sic) » peut participer aux Jeux olympiques alors qu’elle a été « interdite » des championnats du monde de boxe.
L’ancien président américain Donald Trump s’est aussi invité à ce débat, en crachant son venin sur la boxeuse algérienne. Sur son réseau Truth Social, Donald Trump, habitué des propos agressifs, a promis dans une story qu’il « exclurait les hommes des compétitions de femmes », s’il était élu en novembre. L’écrivaine J.K. Rowling, tout aussi connue pour ses visions controversées sur le sujet, a ajouté son grain de sel : « expliquez pourquoi vous acceptez qu’un homme batte une femme en public pour votre divertissement ».
Le CIO vient au secours d'Imane Khelif
Face à l’ampleur des attaques, de nombreux athlètes algériens, notamment des footballeurs, mais aussi la presse, ont pris la défense de la boxeuse. Le Comité olympique et sportif algérien a condamné « fermement la fausse propagande et le comportement immoral vis-à-vis de notre championne, Imane Khelif, de certains médias étrangers. De telles attaques contre sa personne sont totalement contraires à l’éthique, d’autant plus qu’elle se prépare pour l’évènement le plus important de sa carrière sportive ».
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Le Comité olympique international (CIO) est également venu au secours de la boxeuse algérienne. Imane Khelif est « née femme, enregistrée comme femme, vit sa vie en tant que femme, boxe en tant que femme », a déclaré, vendredi 2 août, le porte-parole du CIO Mark Adams. « Ce n’est pas un cas transgenre », a-t-il ajouté au cours de la conférence de presse quotidienne du CIO qui a publié un long communiqué sur cette affaire.