Le Canada, longtemps connu pour sa politique d'immigration généreuse, semble adopter une nouvelle approche plus restrictive. Le Premier ministre Justin Trudeau vient d’annoncer de nouvelles mesures qui visent à réduire le nombre des travailleurs étrangers temporaires.
Les quatre dernières années ont été marquées par une hausse importante du nombre de travailleurs étrangers temporaires au Canada, notamment en raison des pénuries de main-d’œuvre liées à la pandémie. Cependant, avec un taux de chômage en hausse, le gouvernement fédéral estime qu'il est temps de rééquilibrer la balance. Les pressions sur les services publics et le marché du logement, exacerbé par une croissance démographique rapide, ont également pesé dans la décision.
À compter du 26 septembre 2024, de nouvelles restrictions s'appliqueront aux employeurs souhaitant recruter des travailleurs étrangers temporaires (TET). Dans les régions où le taux de chômage dépasse 6 %, l'embauche de travailleurs étrangers pour des postes à faible rémunération sera interdite. De plus, la proportion maximale de TET au sein d'une entreprise passera de 20 % à 10 %, et la durée des permis de travail sera réduite de 2 ans à 1 an.
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Selon Justin Trudeau, ces mesures visent à encourager les entreprises à investir dans la formation de la main-d'œuvre locale et à prioriser l'embauche de Canadiens, tout en réduisant la dépendance à l'égard d'une main-d'œuvre étrangère à bas coût. Certains secteurs, tels que la santé et la construction, feront l'objet d'exceptions en raison de pénuries de main-d'œuvre persistantes.
Le Canada va durcir encore plus sa politique d'immigration
Cette décision s'inscrit dans le cadre d'une révision plus large de la politique d'immigration canadienne. Le gouvernement envisage également de revoir à la baisse les objectifs d'immigration pour les résidents permanents, afin de mieux répondre aux préoccupations liées à la crise du logement et à la pression sur les services publics.
Le Québec, qui a accueilli une part importante des TET, a également mis en place des mesures similaires. Un moratoire sur les demandes de permis de travail pour les emplois à faible salaire a été instauré, et un projet de loi visant à limiter le nombre d'étudiants étrangers est en cours d'élaboration.
Cette nouvelle orientation de la politique d'immigration canadienne soulève de nombreuses questions. L'impact de ces mesures sur l'économie et le marché du travail reste à évaluer, mais les employeurs s'inquiètent déjà de possibles aggravations des pénuries. En effet, de nombreux travailleurs étrangers occupent ces emplois à faible revenu, difficile à pourvoir.
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