L’immigration est un phénomène qui façonne le visage de la France. En 2023, près de 7,3 millions d'immigrés résidaient dans l’hexagone, soit 10,7 % de la population totale. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié son rapport annuel qui donne un aperçu sur les origines, les motifs d’arrivée et les emplois des immigrés.
Selon les chiffres de l’Insee, une grande partie des immigrés est originaire d'Afrique et arrive en France pour des raisons familiales ou professionnelles. Cependant, leur intégration sur le marché du travail n'est pas toujours aisée, avec des défis liés à la reconnaissance des qualifications et au déclassement professionnel.
Ainsi, l'Afrique est le premier continent d'origine des immigrés en France, avec 48 % des immigrés nés sur ce continent en 2023. Les pays du Maghreb, en particulier l'Algérie, le Maroc et la Tunisie, représentent la majorité de ces immigrés africains (60 %), bien que leur part ait diminué au fil des années. En parallèle, l'immigration en provenance d'Afrique subsaharienne, notamment de l'Afrique sahélienne, guinéenne et centrale, a doublé depuis 2006.
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Les immigrés africains dépassent largement le nombre des immigrés en provenance d'Europe (2,4 millions) et d'Asie (1 million). L'Europe est le deuxième continent d'origine, avec 32 % des immigrés nés sur ce continent en 2023. Le Portugal, l'Espagne et l'Italie sont les pays européens les plus représentés parmi les immigrés en France. L'Asie représente 14 % des immigrés, tandis que 6 % viennent des Amériques et d'Océanie.
Les motifs d'immigration et l'intégration professionnelle
Les raisons qui poussent les individus à immigrer en France sont multiples. Le regroupement familial constitue le principal motif d'immigration, suivi par les raisons professionnelles et les études. Les motifs économiques, notamment la recherche d'un emploi, sont particulièrement importants pour les immigrés européens. Par ailleurs, un nombre significatif d'immigrés, originaires principalement du Moyen-Orient et d'Afrique subsaharienne, ont fui leur pays pour des raisons de sécurité.
L'intégration professionnelle des immigrés en France est un autre sujet traité par ledit rapport. De nombreux immigrés, notamment ceux ayant des qualifications reconnues dans leur pays d'origine, se retrouvent confrontés à un déclassement professionnel. Les raisons de cette situation sont multiples : non-reconnaissance des diplômes, difficultés liées à la maîtrise de la langue française, discrimination à l'embauche.
Ce problème touche particulièrement les immigrés africains, qui sont surreprésentés parmi les diplômés du supérieur. Même après plusieurs années passées en France, le sentiment de déclassement reste prégnant chez les immigrés africains. Environ 30 % d'entre eux, y compris ceux présents depuis plus de 15 ans, estiment occuper un emploi moins qualifié que celui qu'ils avaient dans leur pays d'origine.
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