Les critères d'obtention d'un visa Schengen sont en constante évolution. Récemment, la police allemande a proposé une nouvelle méthode pour enquêter sur les demandeurs de visa, en intégrant l'analyse des réseaux sociaux dans le processus d'évaluation.
Un rapport récent de l'organisation Statewatch révèle que la police allemande recommande une approche systématique pour examiner les informations disponibles sur les réseaux sociaux des demandeurs de visa Schengen. Cette stratégie sera utilisée pour la lutte contre la fraude aux visas, où les données accessibles publiquement sont utilisées pour mieux comprendre les intentions des demandeurs.
Les autorités peuvent ainsi analyser les publications, les affiliations à des groupes et les activités en ligne pour évaluer la véracité des informations fournies dans les demandes. Les réseaux sociaux représentent une ressource importante pour obtenir des informations contextuelles sur les candidats. Par exemple, en examinant le contenu partagé par un demandeur, les autorités peuvent mieux cerner son parcours, ses projets de voyage et sa situation professionnelle réelle.
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Demande de visa : détecter « les profils risqués » en s'aidant des réseaux sociaux
Bien que l'utilisation des réseaux sociaux ne soit pas entièrement nouvelle, elle s'intègre désormais dans une approche plus structurée. Le manuel de la police allemande propose l'élaboration de "profils de risque" basés sur divers critères tels que « le sexe, l'âge, les groupes de personnes, l'origine et l'itinéraire » pour évaluer le risque que les demandeurs commettent une fraude au visa.
Ces profils permettent d'identifier plus efficacement les individus susceptibles de présenter un risque de fraude, facilitant ainsi la mise en place de mesures préventives. Les enquêtes se limitent aux informations accessibles au public, mais soulèvent quand même des préoccupations relatives à la protection de la vie privée. Les autorités affirment que ces pratiques respectent les lois en vigueur concernant le contrôle aux frontières et la délivrance de visas dans l'espace Schengen.
Sécuriser les demandes de visa Schengen
Il faut dire que la volonté de sécuriser les demandes de visa n'est pas exclusive à l'Allemagne. Au niveau européen, Frontex, l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, travaille également sur des systèmes similaires. Le futur système d'information et d'autorisation de voyage (ETIAS) utilisera des algorithmes pour détecter les demandes potentiellement risquées, en se basant sur des critères analogues à ceux proposés par le manuel allemand.