L'Obligation de quitter le territoire français (OQTF) est une mesure administrative qui fait régulièrement l'objet de débats en France. Si cette mesure concerne principalement les adultes en situation irrégulière, elle peut également avoir des conséquences directes sur les mineurs, notamment lorsqu'ils sont accompagnés de leurs parents.
En France, l’OQTF est une mesure administrative couramment utilisée pour éloigner les étrangers en situation irrégulière. Bien qu’elle ne soit pas systématiquement liée à des infractions graves, cette procédure concerne un large éventail de personnes, y compris des familles avec enfants mineurs. La question du sort de ces mineurs dans le cadre des OQTF suscite de plus en plus d’inquiétude.
Même si un mineur ne peut être directement soumis à une OQTF, la situation devient délicate lorsque ses parents sont visés par cette mesure. Si un adulte est contraint de quitter la France, son enfant peut être expulsé avec lui, bien que l’administration française ne puisse techniquement pas forcer un mineur à quitter le territoire. Dans ces cas, les enfants peuvent être placés sous la tutelle de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ou être emmenés avec leurs parents hors du pays.
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Les enfants ne sont pas épargnés par les OQTF en France
Ces expulsions touchent souvent des familles ayant fui des situations difficiles dans leurs pays d’origine, comme des zones de guerre, notamment en provenance de pays tels que l’Afghanistan, l’Irak ou le Soudan. Cela soulève des questions éthiques quant à l’impact de ces mesures sur les enfants, souvent les plus vulnérables face à ces situations.
En plus des expulsions, les Centres de rétention administrative (CRA) accueillent également des enfants, malgré les six condamnations de la France par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) à ce sujet. Chaque année, près de 50'000 personnes, dont un nombre non négligeable de mineurs, sont détenues dans ces centres ou dans des Locaux de rétention administrative (LRA), souvent situés dans les départements d’outre-mer.
Le placement de mineurs dans ces centres a été vivement critiqué par de nombreuses associations de défense des droits humains, telles que La Cimade. Ces organisations dénoncent les conditions de vie inadaptées et l’impact psychologique de ces détentions sur les enfants, qui sont parfois maintenus dans des conditions proches de l’incarcération, bien que la rétention administrative ne soit pas une peine pénale.