Dans l'espace Schengen, le ton se durcit face à l'immigration clandestine. Invoquant des menaces liées à des problèmes de sécurité, un pays Schengen a opté pour des mesures radicales en décidant de mettre un terme à la régularisation des étrangers en situation irrégulière. En d'autres termes, aucun ressortissant étranger n'aura un titre de séjour s'il accède illégalement dans le pays.
Les étrangers en situation irrégulière en Europe font face à des politiques de plus en plus strictes, en particulier dans l'espace Schengen. Le Portugal, autrefois connu pour ses lois migratoires souples, a récemment pris des mesures drastiques pour renforcer le contrôle de ses frontières et expulser les migrants illégaux. Cette décision intervient suite à une volonté de durcir les règles en matière d'immigration, une tendance qui se généralise dans plusieurs pays de l'Union européenne.
Le gouvernement portugais a récemment annoncé la mise en place d'une Unité nationale pour les étrangers, intégrée à la police de sécurité publique (PSP). Cette nouvelle structure vise à combler les lacunes laissées par l'abolition du service des étrangers et des frontières (SEF). En clair, elle vise à expulser les citoyens irréguliers du pays.
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Selon António Leitão Amaro, ministre de la Présidence, cette décision est une réponse à l'une des erreurs les plus tragiques du précédent gouvernement concernant la gestion des flux migratoires. Le ministre a notamment pointé du doigt le manque de surveillance et l'insuffisance des mesures d'expulsion des citoyens en situation irrégulière, ce qui a entraîné des failles dans le contrôle des frontières et la gestion des migrations.
L'espace Schengen de plus en plus restrictif
L'Unité nationale pour les étrangers aura pour mission de contrôler les frontières aériennes, d'assurer la surveillance des flux migratoires et de garantir l'expulsion des migrants en situation illégale. Ce nouveau dispositif s'inscrit dans un projet de loi plus large sur les contrôles aux frontières, qui sera prochainement présenté à l'Assemblée de la République pour approbation. Ce changement de politique marque une rupture avec l'approche de l'ancien gouvernement socialiste, qui avait adopté une posture beaucoup plus accueillante.
Désormais, les migrants illégaux ne pourront plus espérer obtenir un statut légal, une décision qui montre clairement une volonté de contrôle plus strict de l'immigration. La fermeture de cette voie de régularisation intervient à un moment où le nombre d'immigrants non européens de l'espace Schengen a doublé au Portugal au cours des cinq dernières années, selon un rapport de l’Agence pour l’Intégration, les Migrations et l’Asile (AIMA).