Le question de l'expulsion des migrants en situation irrégulière (OQTF) est un sujet qui s’impose dans le débat public en France et au sein de l'Union européenne. Récemment, le viol suivi de l’assassinat d’une étudiante par un ressortissant marocain sous le coup d'une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), a ravivé les discussions.
L'OQTF est une mesure administrative qui oblige un étranger en situation irrégulière à quitter le territoire français. Bien que cette procédure soit fréquemment appliquée, sa mise en œuvre pose des problèmes, notamment pour les ressortissants marocains et algériens. L'arrestation la semaine dernière, d'un jeune Marocain accusé de meurtre alors qu'il était sous OQTF non exécutée a remis la question sur la table des discussions, poussant le Maroc a répondre aux accusations.
En effet, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a exprimé son mécontentement face aux critiques visant son pays. Il a affirmé que le Maroc est disposé à collaborer pour le rapatriement de ses citoyens, mais que les obstacles proviennent principalement des pays européens. Selon lui, le Maroc ne devrait pas être jugé sur sa gestion de l'immigration par ceux qui ne respectent pas leurs propres engagements, mais « font de l’immigration un fonds de commerce politicien ».
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Nasser Bourita a affirmé, lors d’une conférence de presse à Rabat, avec le chef du gouvernement régional espagnol des Canaries, Fernando Clavijo que « le Maroc est prêt à rapatrier tout migrant irrégulier dont il est attesté qu’il est Marocain et est parti depuis le territoire marocain ». Et d’ajouter : « Si ces migrants ne reviennent pas, c’est en raison d’obstacles de l’autre partie », a-t-il indiqué.
Dans le cas du ressortissant marocain arrêté en Suisse, pour le meurtre de Philippine, une étudiante française de 19 ans retrouvée enterrée dans un bois à Paris, les autorités marocaines expliquent qu’elles n’ont pas répondu aux demandes de la France pour valider son laissez-passer consulaire, parce que la demande n’avait pas été émise par le bon service en France.
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Pour rappel, Bruno Retailleau, ministre français de l'Intérieur, a exprimé son intention de revoir la politique migratoire en augmentant les mesures de rétention pour les migrants sans papiers. Retailleau a également évoqué la nécessité de conditionner l'octroi de visas à la coopération des pays d'origine concernant la délivrance de laissez-passer. En 2023, la France a délivré près de 239'000 visas aux citoyens marocains mais n'a obtenu que 725 laissez-passer, illustrant ainsi les défis rencontrés.