La mère de Lola, fillette tuée par une Algérienne, sort de son silence

Deux ans après, alors que le procès de l'accusée se profile pour 2025, la mère de Lola sort de son silence pour exprimer sa douleur et son indignation face à l'inefficacité des mesures prises pour expulser les personnes en situation irrégulière. Ses déclarations accordées au quotidien Le Figaro interviennent à un moment où les OQTF et les enjeux liés à l'immigration en France sont au cœur des débats, surtout avec l'arrivée du nouveau gouvernement qui cherche à réformer ces politiques.

Le 14 octobre 2022, le corps sans vie de la petite Lola, 12 ans, est retrouvé dans une malle en plastique dans la cour de son immeuble du 19ᵉ arrondissement de Paris. La fillette, disparue quelques heures plus tôt en revenant de son collège situé à quelques mètres de chez elle, est rapidement identifiée. L'enquête mène à l'arrestation de Dahbia B., une Algérienne de 24 ans en situation irrégulière et sous le coup d'une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Elle est accusée de « meurtre et viol avec actes de torture et de barbarie sur mineure de moins de 15 ans ». Cet événement tragique a bouleversé la France et ravivé les débats sur l'exécution des OQTF, au cœur des préoccupations sécuritaires du pays.

Dans son interview accordée au Figaro, Delphine Daviet-Ropital partage l’ampleur de sa souffrance deux ans après le meurtre tragique de sa fille, Lola. Elle révèle être en arrêt maladie et peine à envisager un retour à la vie professionnelle. « Ma vie sera toujours compliquée. Ce n’est pas un sujet dont on parle en famille, je n’en ai pas envie », confie-t-elle, soulignant l'impact dévastateur de cette perte sur son existence. Malgré cette douleur, elle trouve du réconfort auprès de son fils Thibaut, affirmant : « C’est surtout grâce à mon fils Thibault que je teins [...] Si mon fils n’était pas là, je ne serais plus là. Il m’aide à tenir ».

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La tentative de reconstruction est rendue encore plus difficile par le décès tragique de son mari, survenu en février 2024 d’une crise cardiaque à seulement 49 ans. Selon Delphine, son époux avait lutté contre des problèmes d'alcool après la perte de Lola, et sa santé s'est rapidement détériorée. « Il avait arrêté depuis trois ans, mais il est retombé dedans dès que le drame est survenu. Il a repris de plus belle et, malheureusement, son corps n’a pas tenu », confie-t-elle au Figaro.

La mère de Lola s'insurge contre les OQTF non appliquées

La situation de Dahbia B., l'accusée du meurtre de Lola, est particulièrement problématique, car elle était sous OQTF qui n’avait pas été exécutée au moment des faits. Delphine Daviet-Ropital exprime son indignation face à cette situation, soulignant que cela met en lumière des lacunes dans le système d'immigration.

« Elle n’aurait pas dû être là, tout le monde le sait. Ça renforce ma colère. Après… que faire, que dire ? Ma vie était très bien avant », rétorque la maman au même média. Delphine Daviet-Ropital évoque l'impact dévastateur que le meurtre de sa fille Lola a eu sur sa vie et celle de sa famille. « Cette dame a tout détruit, tout ce que j’avais : ma fille, mon mari, notre boulot… Tout a volé en éclats. J’aurai toujours cette cicatrice, personne ne pourra me l’enlever, que ce soit mes sœurs ou n’importe qui d’autre », confie-t-elle.

Interrogée sur le meurtre récent de la jeune Philippine à Paris, dont le suspect, un Marocain de 22 ans, était également visé par une OQTF, Delphine exprime sa frustration et sa colère face à la situation. « On se dit encore une fois, encore une et pour combien de temps », déplore-t-elle en soulignant le sentiment d'impuissance qui l'accompagne : « Tous ces gens-là n’ont rien à faire là. Malheureusement, on est impuissant [...] C'est la France ». Pour elle, la récurrence de tels événements, impliquant des personnes sous OQTF, est profondément dérangeante.

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