Le gouvernement français s’apprête à durcir encore les conditions d'obtention d'un titre de séjour. Othman Nasrou, secrétaire d'État chargé de la citoyenneté, a annoncé qu’une mesure de la loi Darmanin pourrait entrer en vigueur plus tôt que prévu, avec une phase expérimentale dès le 1er juillet 2025.
En effet, à partir de juillet 2025, la maîtrise de la langue française deviendra un critère incontournable pour tous les demandeurs de titre de séjour. Cette mesure s'inscrit dans une volonté plus globale de renforcer l'intégration des étrangers en France, indique le membre du gouvernement. .
Cette réforme marque un changement important dans la politique migratoire française. En effet, la maîtrise du français, longtemps considérée comme un atout, devient désormais une exigence légale. Cette décision s'explique par la volonté des autorités de favoriser une meilleure intégration des nouveaux arrivants et de faciliter leur accès à l'emploi et aux services publics.
À partir de 1er juillet, pour obtenir un titre de séjour, les étrangers devront désormais réussir un examen de langue française. Ce test évaluera leurs compétences en compréhension écrite et orale, ainsi que leur capacité à s'exprimer à l'écrit et à l'oral. Le niveau requis n'a pas encore été précisé, mais il est probable qu'il soit adapté aux différents types de titres de séjour et aux parcours professionnels des candidats. Ce texte qui conditionne l'octroi d'un titre de séjour à un examen de la langue française devait entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2026. « Je vais demander aux préfets que nous soyons opérationnels dès le 1er juillet 2025 à titre expérimental », a indiqué Othman Nasrou dans une interview au quotidien Le Parisien.
Obtention d'un titre de séjour : le parcours d'intégration sera également renforcé
Parallèlement à l'examen de langue, le parcours d'intégration des étrangers sera également renforcé. La durée de ce parcours pourrait être allongée afin de permettre aux nouveaux arrivants d'acquérir les compétences nécessaires pour s'insérer pleinement dans la société française. Des cours de français intensifs, des formations professionnelles et des programmes d'accompagnement socioculturel pourraient être proposés.
Avant une généralisation à l'ensemble du territoire, cette réforme sera expérimentée dans certaines régions dès juillet 2025. Cette phase permettra d'ajuster les modalités de mise en œuvre et d'identifier les éventuelles difficultés. Les préfets seront chargés de mettre en place ce dispositif et de recueillir les retours d'expérience.