Algérie : Des sociétés privées pour assurer la sécurité des hôpitaux

Le ministre de la santé algérien Mohamed Miraoui avec l'intérieur d'un hôpital en arrière plan

L'Etat va avoir recours à des sociétés de sécurité privées pour la sécurisation des hôpitaux. C'est ce qu'on a appris du ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, avec cette précision que ce recours ne sera pas systématique. Mais à titre exceptionnel et en cas de besoin, comme c'est précisé par l'agence officielle APS.

Si l'on croit la même source, cette mesure vient du chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune qui tenait à faire quelque chose contre le phénomène des violences au sein des établissements de santé. Des violences qui ciblent généralement le personnel médical et paramédical des différents hôpitaux d'Algérie. Tebboune avait demandé au gouvernement de prendre des mesures, notamment une éventuelle contractualisation avec des sociétés privées.

Le ministère de la santé précise cependant que la sécurité du personnel des infrastructures de santé relève de la responsabilité exclusive de l'Etat. Le recours aux sociétés privées spécialisées dans le gardiennage et la sécurité se fera "en cas de besoin", "à titre exceptionnel" et "conformément à la législation en vigueur".

La sécurité dans les hôpitaux sérieusement remise en question

Il n'est pas question ici de discuter cette mesure qui risque d'engendrer une controverse, mais la sécurité dans les hôpitaux algériens est sérieusement remise en question. L'on signale souvent des agressions de médecins ou d'infirmiers pour des raisons parfois farfelues. Les pavillons des urgences et les établissements de proximité sont les plus touchés par ce phénomène.

La violence étant trop présente dans la société algérienne, le personnel médical et paramédical peut faire l'objet d'agressions parfois sauvages pour un oui ou un non. Parce qu'un malade n'est pas pris en charge à temps, des proches ou des accompagnateurs décident de semer la terreur au sein d'un établissement de santé. Le temps que les services de sécurité arrivent sur les lieux, le choc du personnel perturbe déjà le fonctionnement de l'établissement.

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