Algérie : Des enfants en danger de mort à cause de la pénurie de traitements anticancer

Des enfants cancéreux

L'arrêt des traitements anticancéreux en Algérie, du fait de la rupture de médicaments, met en danger la vie des malades, notamment les enfants. En effet, les récidives ont enregistré un taux jamais égalé. A cause de la pénurie de ces médicaments, notamment le Méthotrexate, le pronostic vital des patients est engagé.

Ainsi, l’Algérie enregistre une grosse rupture de médicaments nécessaires à la prise en charge des enfants cancéreux. Il s'agit, notamment, du Méthotrexate (haute dose) et de l’Aracytine. La rupture d'un autre médicament, l’Asparaginase en l’occurrence, est aussi annoncée. La pénurie de ces produits, indiqués dans le traitement des leucémies, tumeurs du cerveau, cancer des os et les lymphomes chez les enfants, a déclenché une panique générale dans les services d’oncologie pédiatriques à travers le territoire national.

La situation est devenue intenable, la vie des enfants malades étant en danger. Les soignants, de leur côté, ne savent plus à quel saint se vouer. Leurs alertes auprès de leurs responsables hiérarchiques et de la tutelle, à savoir le ministère de la Santé, sont restées lettre morte. Ils ont ainsi décidé de saisir la presse dans l'espoir de débloquer la situation.

Cri de détresse des services d’oncologie pédiatrique

Dans une déclaration au quotidien El Watan, le Pr Houda Boudiaf, cheffe du service d’oncologie pédiatrique au CHU Mustapha Pacha à Alger, a lancé un cri de détresse : « La situation est intenable. Nous ne pouvons pas continuer à soigner dans de telles conditions. Nous avons vécu le même problème le mois de septembre 2020 et voilà trois mois après, nous faisons face à une situation similaire. Nos malades sont en danger de mort. Le pronostic vital de ces enfants cancéreux est engagé. Nous ne pouvons pas nous taire devant une telle situation dont la détresse des parents est incommensurable. Nous n’avons jamais eu autant de cas de récidive de maladie ». Elle ajoute que cette situation représente « un drame pour tous ces enfants dont l’espérance de vie risque d’être écourtée ». 

Par ailleurs, pour expliquer cette situation, la directrice de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Fatima Ouakti, a indiqué au même journal que ce problème était surtout lié à la crise sanitaire. « Les commandes ont été faites auprès de nos fournisseurs et nous attendons leurs livraisons dont les premières boîtes arriveront au mois de mars prochain. Par ailleurs, des démarches ont été entreprises auprès d’autres laboratoires pour avoir une quantité dans les plus brefs délais », a-t-elle souligné. 

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