Algérie : Les voitures utilitaires importées ne sont pas soumises à la taxation (Ministre)

Montage : Ferhat Ait Ali sur fond des voitures neuves

Le ministre de l’Industrie et des mines Ferhat Aït Ali a révélé, mercredi 27 mai, que les taxes sur l’importation des voitures neuves allaient être imposées uniquement sur certains types de véhicules. Ainsi, les voitures utilitaires et commerciales seront exonérées de taxation. La catégorie des véhicules touristiques de grandes cylindrées sera, par ailleurs, la plus touchée par la taxation.  

Ferhat Aït Ali Braham a expliqué, devant les députés de l’APN lors d’une séance plénière, que les fortes taxes décidées par le gouvernement ne concerneraient que les grosses cylindrées touristiques. Les véhicules utilitaires et commerciaux seront, en revanche, exonérés de taxation.

L’annonce du ministre algérien réjouira certainement les concessionnaires automobiles qui s’apprêtent à se lancer dans l’importation de voitures neuves. Cette mesure aura également un impact positif sur les prix des véhicules en Algérie. Le ministre de l’Industrie a affirmé que le lancement des opérations d’importation de voitures par les concessionnaires n'allait pas tarder. Le projet de loi entrera en vigueur dans les prochaines semaines.

La déclaration du ministre vient confirmer l’annonce du DG des douanes algériennes qui avait indiqué, la semaine dernière, que les fortes taxes qui ont été imposées dans la loi de finances complémentaire (LFC 2020) allaient impacter principalement les voitures de luxe. Car, explique-t-il, la valeur de ces taxes sera évolutive en fonction de la cylindrée de chaque type de véhicule.

Le ministre justifie les choix du gouvernement

Interrogé sur les motivations du recours à l’importation de voitures neuves et de moins de 3 ans, le ministre explique qu’il s’agit d’une exigence économique. Cette mesure permettra de répondre aux besoins du marché local en matière de voitures neuves et d’occasion, le temps de mettre en place une véritable industrie automobile en Algérie. 

Le ministre de l'industrie, Ferhat Aït Ali, rappelle, par ailleurs, que la loi de finances 2020 complémentaire prévoit des encouragements aux véritables investissements dans le domaine de la fabrication de véhicules, sous la supervision de l’Etat. Les autorités ont procédé à la suppression de la règle de répartition du capital social 49/51% dans le secteur. Le nouveau cahier des charges n’obligera plus les investisseurs étrangers à s’associer à un partenaire local, mais leur imposera un apport financier et technologique.

Une autre mesure importante est celle d’exiger à l’investisseur (algérien ou étranger) un taux d’intégration initial de 30% ainsi qu’un apport initial en capital égal ou supérieur à 30% de l’investissement.

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