Algérie : L'ONG Human Rights Watch dénonce la répression

Photo d'une manifestation réprimée en Algérie avec le logo de Human Rights Watch

L’Organisation non-gouvernementale (ONG) Human Rights Watch (HRW) a dénoncé ce mardi 28 janvier la répression dont sont victimes les Algériens depuis l’élection présidentielle du 12 décembre dernier. L’organisation indique dans un communiqué rendu public que « depuis l’élection présidentielle du 12 décembre 2019, les autorités algériennes ont arrêté des dizaines de militants qui ont participé à des manifestations pacifiques ».

Tout en regrettant la poursuite de la politique répressive du pouvoir, l’ONG estime que « la poursuite des arrestations arbitraires des manifestants fait perdre la crédibilité aux offres de dialogue lancées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune ». Human Rights Watch affirme que « les autorités algériennes continuent d’arrêter et de poursuivre arbitrairement des militants du mouvement pro-démocratie « Hirak » malgré la promesse du président d’engager un dialogue ».

L’ONG dénonce aussi la situation dans laquelle se retrouvent les personnes arrêtées. Elle affirme que « beaucoup d’entre eux sont toujours en détention, faisant face à des accusations sur la base de leur participation à des manifestations pacifiques ou des critiques des autorités après la libération de plus de 70 militants en janvier ».

Situation alarmante des activistes pacifiques

Human Rights Watch ajoute dans son réquisitoire qu’ "au lieu de libérer tous les détenus ayant participé aux manifestations pacifiques, les autorités ont continué d’arrêter et d’emprisonner les gens pour leur activisme pacifique”. L’organisation s’interroge sur la volonté des autorités à trouver une solution à la crise que traverse le pays. Elle constate que « les offres de dialogue perdent leur crédibilité lorsque vous emprisonnez des gens simplement pour être sortis dans les rues pour afficher leur désaccord avec vous ».

L’ONG conclut par donner des exemples sur la politique répressive envers la presse et les intellectuels en Algérie. Elle affirme qu’ «au moins un journaliste éminent a été arrêté et menacé de poursuites » et ajoute qu’un romancier est poursuivi par les autorités pour avoir « insulté le président de la République » et « porté atteinte à la sécurité de l’État ».

Ainsi, après son rapport alarmant sur la situation des droits de l’Homme en Algérie paru le 15 janvier dernier, l’ONG alerte sur la poursuite des atteintes à la liberté d’expression, de réunions ainsi que le déni de justice dont sont victimes les militants politiques en Algérie.  

Lire aussi : L’Algérie épinglée par Human Rights Watch sur plusieurs plans

Laisser un commentaire

Retour en haut
Share via
Copy link