Criminaliser l'usage du français en Algérie : Makri persiste et signe

Abderazzak Makri

Abderazzak Makri, chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a défendu la proposition de son parti portant sur la criminalisation de l'usage du français. Le chef du MSP accuse ceux qu'il appelle les "partisans de la France" de profiter de la situation actuelle pour déstabiliser le pays. 

Dans un tweet publié mercredi 20 mai, Abderrazak Makri prétend que la proposition de son parti a rétabli l'équilibre de la bataille. Le chef du MSP est convaincu que « les partisans de la France se sont sentis pénalisés » par la proposition de son parti. Car, selon lui, la véritable mission de « ces enfants de la France » est de défendre les intérêts français. « Ils utilisent la situation actuelle pour permettre à la langue française, à la culture française de s'imposer. Ce sont des lobbies au service d'un pays étranger », a-t-il accusé.

Dans son dernier communiqué, rendu public le 19 mai, le MSP met l'accent sur la question de l'identité nationale. Le parti islamiste n'a pas trouvé mieux que suggérer de criminaliser l'utilisation de la langue française dans les administrations et les documents officiels. A contrario, il plaide pour la généralisation de la langue arabe « en sa qualité de langue nationale et officielle ». Par ailleurs, il propose de prendre la Charia islamique « comme source de législation »et de faire de la Déclaration du 1er Novembre un article non-sujet aux révisions.

Par ses récentes sorties, le controversé Abderazzak Makri tente de s’improviser héros du courant nationaliste en Algérie. Pourtant, sur les réseaux sociaux, le parti a perdu la bataille. Certains internautes qualifient les déclarations de Makri d'"immatures". D'autres voient là une tentative de recouvrer un certain poids sur la scène politique.

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