Emmanuel Macron interpellé pour faciliter l’octroi des visas aux Algériens

Le président français Emmanuel Macron avec un visa Schengen et un passeport algérien

Le président français Emmanuel Macron a été interpellé pour faciliter l’octroi des visas pour les ressortissants algériens. Macron aurait été saisi par une lettre de l’Union des Algériens de France, lui demandant de lever les obstacles dans les procédures de délivrance de visas, a indiqué cette semaine Moufak Badaoui, président de ladite association au journal arabophone Echourouk.

Selon la même source, l’association appelle Emmanuel Macron à œuvrer au développement des relations bilatérales entre les deux pays, notamment en termes d’assouplissement des procédures de délivrance de visas pour les ressortissants algériens. D’autant que la diaspora algérienne en France constitue la plus grande communauté étrangère de l’Hexagone.

Pourtant, parmi les dossiers déposés auprès de l'Ambassade de France en Algérie, 48,7 % ont essuyé un refus en 2019. Soit une augmentation de 9,6 % du nombre de refus par rapport à l’année précédente. Au cours de l’année 2019, les Algériens demandant des visas pour la France, ont fait état de refus quasi systématiques de leur dossier, et tout porte à croire que la tendance risque de se poursuivre en 2020.

Plus de restrictions à partir de février 2020

Pour les Algériens demandeurs du visa français Schengen , les règles vont changer à partir du mois de février 2020. Les nouvelles dispositions apporteront plusieurs changements aux procédures de demande de visa.

Tous les demandeurs de visa Schengen qui déposent une demande de visa à partir du premier lundi de février 2020 seront soumis au nouveau code des visas Schengen. A priori, ces nouvelles dispositions viseraient à faciliter les procédures de visa pour les personnes se rendant fréquemment dans l’espace Schengen et de récompenser les pays qui collaborent à la réadmission des migrants clandestins et à d’autres domaines similaires, en facilitant les procédures de visa. En revanche, tout porte à croire que de nouvelles restrictions seront appliquées pour les Algériens. En cause, l’Algérie est toujours considérée comme un pays non collaborateur en matière de rapatriement de ses migrants clandestins.

Les frais de visas passeront de 60 à 80 euros

Les Algériens seront tout d’abord soumis à une nouvelle hausse des frais du dossier. Les demandeurs de visa qui payaient auparavant 60 euros par visa devront désormais payer 80 euros, l'équivalent de 15000 dinars algériens.

Le nouveau code introduit également un mécanisme qui examine si les frais de visa doivent changer ou rester les mêmes tous les trois ans. Un autre mécanisme qui utilisera le traitement des visas comme levier sera également introduit, afin d’améliorer la coopération avec les pays tiers en matière de réadmission.

La France et l’Europe veulent forcer l’Algérie à rapatrier ses migrants clandestins

Parmi les nouvelles dispositions du nouveau code des visas Schengen, l’installation au niveau du Conseil de l'Europe, d’un comité d’évaluation du degré de coopération des pays, notamment maghrébins, en matière de rapatriement des migrants illégaux, sera installé.

En cas de non-coopération du pays concerné par le rapatriement de ses migrants en situation irrégulière, le comité proposera au Conseil européen une décision exécutive imposant des restrictions de visa et une hausse des droits de visa Schengen. Mais si le Comité constate que l’État concerné coopère sensiblement, la Commission peut proposer à l'Union européenne une décision exécutive visant à réduire les frais de visa, les délais de traitement des demandes de visa ou l'extension à un visa d'accès multiples.

Lire également : Des Algériens mariés à des Françaises interpellent les autorités

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