Algérie : La Cour d'Alger refuse la libération de Ali Ghediri

Montage : Ali Ghediri sur fond de la cours d’Alger

La Cour d'Alger a refusé, ce dimanche 21 février, la libération de l'ancien candidat à la présidentielle Ali Ghediri. Elle a également décidé du transfert du dossier du général à la retraite au tribunal correctionnel de Dar El Beïda.

Ainsi, à la surprise générale, la chambre d’accusation de la Cour d’Alger n'a pas prononcé la libération du général à la retraite. Ali Ghediri n'est manifestement pas concerné par les mesures de grâce décidées par Abdelmadjid Tebboune. Son dossier a été transféré au tribunal correctionnel de Dar El Beïda qui devra fixer la date du jugement de l'ancien candidat à la présidentielle annulée d'avril 2009.

Il faut signaler qu'après avoir passé 15 mois en prison, le général à la retraite a été auditionné, le 7 février, par le juge près la chambre d’accusation de la Cour d’Alger. Cette audition faisait suite à l'arrêt rendu par la Cour suprême acceptant le pourvoi en cassation introduit par la défense du détenu. Elle a estimé que la poursuite de son mandant par le tribunal criminel était « anormale ».

Ali Ghediri incarcéré depuis juin 2019

L’affaire du général incarcéré remonte au mois de juin 2019. Elle a connu plusieurs rebondissements. Ali Ghediri avait refusé de comparaître devant la chambre criminelle. Ses avocats ont déposé un recours devant la Cour suprême. Le général à la retraite avait adressé une lettre à Abdelmadjid Tebboune dans laquelle il avait clamé son innocence et affirmé qu’il était victime de règlements de comptes politiques de la part de certains décideurs qui ont un « besoin vital de satisfaire certains ego hypertrophiés, n’obéissant qu’à leurs instincts », faisant allusion à l’ancien chef des armées, feu Ahmed Gaïd Salah.

Son dossier a été allégé par la chambre d’accusation près la Cour d’Alger le 10 juin dernier. Elle a décidé de retirer le chef d’accusation d'« intelligence avec l’étranger » du dossier du général. Ainsi, la constitution d’« entreprise de démoralisation de l’armée » est désormais le seul chef d’inculpation retenu contre le général à la retraite incarcéré.

Il faut aussi signaler que, selon les avocats du général à la retraite, ce dernier « ne souhaite pas être gracié », mais  « attend un non-lieu ». L’homme estime être « injustement incarcéré » depuis juin 2019. Il veut être réhabilité et innocenté par la justice algérienne.

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