« La démarche de Tebboune est entravée » : Les graves accusations de Karim Younes

Karim Younes-Abdelmadjid Tebboune

Le médiateur de la République, Karim Younes, a lancé de graves accusations sur la gouvernance en Algérie. S'exprimant le 17 février lors d’une rencontre avec les médiateurs de la République de l’Ouest et du Sud-ouest du pays, Karim Younes a affirmé que la démarche de Abdelmadjid Tebboune était entravée par de hauts responsables.

Le ministre d’État, médiateur de la République, a lancé un véritable pavé dans la mare. Même si, officieusement, il est connu de tous qu'en Algérie, le pouvoir est partagé par plusieurs cercles, Karim Younes affirme publiquement qu'« il y a lieu de relever qu’à des niveaux élevés de la hiérarchie, subsistent encore des esprits gelés, sectaires, qui tentent toujours de nuire à la volonté du président de la République d’asseoir des règles de fonctionnement de l’Etat plus conformes aux normes d’une Algérie de son temps, telle que voulue par ses citoyens ».

Il accuse ainsi des cercles sans les nommer de freiner l'action de Abdelmadjid Tebboune. Ces accusations graves venant d'un ministre poussent à s’interroger sur les tenants et aboutissants de ces accusations. Karim Younes s'est aussi attaqué à l'administration qu'il accuse de bureaucratie. Il indique que « ces lenteurs (administratives, NDLR) laissent penser, dans certains cas, à une volonté délibérée d’entraver la démarche de rénovation du système de gouvernance voulue par le président de la République ».

« Il faut combattre la bureaucratie »

Le médiateur de la République ajoute qu'« il ne sert à rien d’occulter cette réalité, mais il faut la combattre (…). Lutter contre la bureaucratie doit être le souci de tout responsable à tous les niveaux, mais également des médias qui doivent dénoncer toute entrave à la récupération d’un droit ». Il souligne que la lutte contre ces fléaux doit se faire « indépendamment des divergences politiques saines, lesquelles pourront s’exprimer dans le respect mutuel, l’éthique et la non-violence ».

Rappelons que Karim Younes a déjà occupé le poste de président de l’Assemblée populaire nationale (APN) de juin 2002 à juin 2004. Il avait, également, dirigé l’Instance de dialogue et de médiation qui avait mené un dialogue ayant débouché sur la mise en place de l’Autorité électorale indépendante (Anie) et l’organisation de l’élection présidentielle du 12 décembre.

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