La France enquête sur 76 mosquées soupçonnées de « séparatisme »

Montage : Gérald Darmanin sur fond, une mosquée

Soupçonnées de « séparatisme » et de radicalisation, soixante-seize mosquées en France seront surveillées de près par les services de sécurité. C'est ce qu'a indiqué le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, ce jeudi 3 décembre, lors de son passage sur la chaîne RTL. 

« Il y a, selon les services de sécurité, 76 lieux de culte soupçonnés de radicalisme et de séparatisme », a révélé le ministre français, considérant que ce chiffre reste insignifiant par rapport au nombre de mosquées qui existent en France.

Gérald Darmanin a souligné, en effet, qu'il existe 2 600 lieux de culte musulman en France. « Donc quand on voit 76 sur 2 600, on est loin de ce qu'on peut entendre parfois de la radicalisation généralisée », a-t-il estimé, affirmant, toutefois, qu'il y a des endroits « très concentrés de lieux de culte manifestement antirépublicains ».

« Il y a des imams suivis par les services de renseignement. Des propos qui sont contraires à nos valeurs, la haine du juif, la haine du catholique, la haine de la France... Des financements qui sont plus que douteux. Des difficultés parce qu'il y a certaines personnes qui fréquentent ces lieux de culte et qui sont suivies pour apologie du terrorisme », a-t-il énuméré.

« Si jamais les doutes sont confirmés, je demanderai leur fermeture »

C'est dans ce contexte que le ministre français de l'Intérieur a révélé que ces « 76 (lieux de culte) avaient été bien identifiés par les services » et contre lesquels « je lance à partir de cet après-midi (jeudi 3 décembre, ndlr) des contrôles généralisés pour enlever des doutes ».

Concrètement, précise-t-il, ces contrôles consistent à vérifier s'il y a des écoles coraniques en lien avec ces lieux religieux et si les imams sont fichés. Il est aussi question de connaître l'origine des financements de ces mosquées et d'enquêter sur les membres du bureau de l'association culturelle de chaque lieu de culte musulman suspect. De manière générale, explique Darmanin, il s'agit de suivre, d'entendre et de faire des enquêtes. Et « si jamais les doutes sont confirmés, je demanderai leur fermeture », a-t-il tranché.

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