L’Algérie et la France sont « incontournables » l’une pour l’autre, estime Tebboune

Montage : Drapeau France/Algérie - Emmanuel Macron - Tebboune

Le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé, une nouvelle fois, sur les relations entre l’Algérie et la France dans entretien au quotidien français L’Opinion à paraître lundi 13 juillet. Abdelmadjid Tebboune pose sa condition pour la relance des relations entre les deux pays. Le président algérien estime qu’il impératif de régler la question mémorielle « pour repartir sur des relations profitables aux deux pays ».

Le chef de l’Etat algérien a indiqué qu'il avait « évoqué cette question avec le président Macron. Il connaît bien les événements qui ont marqué notre histoire commune ». Il a annoncé la nomination de deux historiens qui devront travailler « dans la vérité, la sérénité et l’apaisement pour régler ces problèmes qui enveniment nos relations politiques, le climat des affaires et la bonne entente ».

« L’historien Benjamin Stora a été nommé pour accomplir ce travail mémoriel du côté français. Il est sincère et connaît l’Algérie et son histoire, de la période d’occupation jusqu’à aujourd’hui. Nous allons nommer son homologue algérien dans les 72 heures », a-t-il fait savoir.

« l’Algérie est incontournable pour la France, et la France l’est pour l’Algérie »

Abdelmadjid Tebboune souligne par ailleurs que « l’Algérie est incontournable pour la France, et la France l’est pour l’Algérie », a-t-il déclaré. Pour Abdelamdjid Tebboune qui qualifie de « grand pas » la restitution récente des crânes de résistants algériens, « il faut affronter ces événements douloureux pour repartir sur des relations profitables aux deux pays, notamment au niveau économique ».

Il avertit contre des « lobbies minoritaires mais très dangereux qui essaient de saper le travail » du président Emmanuel Macron. « Des personnes qui pensent toujours que l’Algérie a été bradée et n’a pas été libérée, que le général de Gaulle est un traître » assène-t-il.

Tebboune veut la reconnaissance par l’État français de ses crimes en Algérie

Le président Tebboune assure que « les Algériens tiennent beaucoup plus à la reconnaissance de l’État français de ses actes qu’à une compensation matérielle ». Il indique néanmoins que « la seule compensation envisageable est celle des essais nucléaires. Les séquelles sont encore vives pour certaines populations, notamment atteintes de malformations ».

A la fin, Abdelmadjid Tebboune envoie un message lourd de sens aux dirigeants français. « Les Romains y sont restés des siècles. Les Espagnols sont ensuite venus, puis les Turcs au nom du califat, et enfin des Français. Nous sommes aujourd’hui libres et entendons le rester », a-t-il déclaré.

Lire aussi : Algérie-France : Tebboune et Macron s’entretiennent de nouveau

Laisser un commentaire

Retour en haut
Share via
Copy link