L'islamiste qui a appelé à raser la Kabylie est rentré en Algérie

L'islamiste qui a appelé à raser la Kabylie est rentré en Algérie

L’ancien déserteur de l'armée algérienne Ahmed Chouchane est rentré, mardi 3 mars, de son exil en Angleterre. L’islamiste, qui a soutenu les groupes terroristes pendant la décennie noire, avait, en 2018, appelé à raser la Kabylie.

Après son arrivée sur le territoire national, Ahmed Chouchane est allé se recueillir sur la tombe d’Ahmed Gaïd Salah. Il est rentré en Algérie normalement sans être inquiété pour ses appels aux meurtres, son soutien aux groupes terroristes pendant la décennie noire et ses discours racistes.

Ahmed Chouchane, qui voue une haine viscérale aux Amazighs, en général, et aux Kabyles, en particulier, a déjà appelé dans une vidéo à raser la Kabylie. Il avait déclaré en 2018 : « Rasez cette région s’il le faut, car elle constitue un nid de traîtrise et d’intelligence avec les ennemis de l’Algérie ».

L’islamiste Ahmed Chouchane a l’habitude de se lâcher contre la Kabylie qu'il attaque à chaque événement. Il a assimilé cette région au « complot français » et l’accuse d’être à la solde du « consulat français » qui la manipule à chaque manifestation, selon lui.

Le membre du mouvement islamiste Rachad s’est aussi distingué, lors des événements de Ghardaïa, en qualifiant les Mozabites de « serpents venimeux ». Il a affirmé que la question mozabite est une « création juive ».

De soutien aux islamistes armés à celui du système

Après des années passées à soutenir les groupes islamistes armés à partir de Londres, Ahmed Chouchane s'est reconverti, depuis quelques années, en soutien du système. Il s'était attaqué aux opposants de Abdelaziz Bouteflika puis à ceux de Abdelmadjid Tebboune, en les traitant de « mains de l’étranger et de Zouaves ».

Ce retour de l’islamiste raciste en Algérie sans qu'il ne soit inquiété suscite bien des interrogations dans une conjoncture où les Kabyles, en particulier, et les Amazighs, en général, subissent des attaques haineuses et racistes de la part de plusieurs activistes politiques.

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