Tebboune-Macron : Après les accusations, la déclaration d'amour

Abdelmadjid Tebboune a encensé le président français Emmanuel Macron dans son premier entretien accordé à un journal étranger. En effet, dans l’interview publiée jeudi 20 février dans Le Figaro, le président algérien n’a pas tari d’éloges sur le président français avec lequel il affirme entretenir de très bonnes relations. 

Ainsi, s’exprimant sur les relations algéro-françaises, le chef de l’Etat algérien a défendu Macron. « J’ai eu quelques contacts avec le président Macron, et je sais qu’il est honnête intellectuellement, qu’il n’a aucun lien avec la colonisation », a-t-il affirmé. Tebboune ajoute, en ce qui concerne la question de mémoire entre les deux pays, que son homologue français « essaye de régler ce problème qui empoisonne les relations entre nos deux pays ; parfois il est incompris, et parfois il fait l’objet d’attaques virulentes de la part de lobbies très puissants ».

Abdelmadjid Tebboune a affirmé que l’Algérie œuvre pour «des relations sereines avec la France, fondées sur un respect mutuel ». Il ajoute qu’« à un certain moment, il faut regarder la vérité en face. Un premier pas est de reconnaître ce qui a été fait, le deuxième pas est de le condamner. Il faut du courage en politique ».

Le chef de l’Etat algérien a profité de l’occasion pour lancer une pique au Maroc qu'il accuse de mettre des bâtons dans les roues entre les deux pays. Il affirme dans ce sens qu’il y a « un autre lobby, dont toute la politique repose sur l’endiguement de l’Algérie, et qui est présent en France. C’est un lobby, aux accointances économiques et sociales, qui a peur de l’Algérie. Même quand l’Algérie intervient pour proposer des règlements pacifiques à des crises, ce lobby tente de s’immiscer sous prétexte qu’il est également concerné ».

Tebboune change de cap

Ces déclarations marquent un tournant dans les relations entre les deux pays après une période de froid lors de laquelle la France a été montrée du doigt et tenue pour responsable de la crise politique en Algérie. Abdelmadjid Tebboune change ainsi de discours après avoir accusé quelques jours après son élection le France d’immixtion dans les affaires internes du pays. « J’ai observé une ingérence du chef de la diplomatie française dans la crise algérienne. Je suis Algérien comme ces 45 millions d’Algériens qui n’acceptent pas qu’un État s’immisce dans nos affaires internes, car nous ne nous mêlons pas des affaires d’autrui (…) Ne me donnez pas votre avis ! Occupez-vous de votre pays et des gilets jaunes ou autres, mais pas de l’Algérie », avait-il alors déclaré.

Lire aussi : Le cadeau d’Emmanuel Macron à Abdelmadjid Tebboune

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