Yannayer : La fatwa salafiste qui fait polémique en Algérie

Montage : Célébration de Yennayer etleader Salafiste en Algérie, Mohamed Ali Ferkous.

Islam (Algérie) - Fêter Yennayer, le nouvel an amazigh, serait illicite (Haram), selon une fatwa du leader Salafiste en Algérie, Mohamed Ali Ferkous. C'est une Fatwa qui suscite la polémique sur la toile algérienne. Entre ceux qui dénoncent un « islamiste intégriste affilié au « Madkhalisme » dont l'allégeance est aux « Al Saouds » et ceux qui partagent la position du Cheikh controversé.

Pour le Moufti Salafiste Mohamed Ali Ferkous, Yennayer est une fête païenne. Elle devrait être bannie des coutumes et traditions algériennes et se contenter des fêtes purement musulmane. Ainsi, la fête de Yennayer est assimilée à Noël et le réveillon de la Saint-Sylvestre. En effet, ledit cheikh salafiste s'oppose à toute fête en dehors des deux fêtes sunnites : L'Aid El Fitr et l'AId Al Adheha. Parmi ces fêtes que Ferkous considère comme hérétiques, on y trouve la fête du Mawlid Ennabawi (Naissance du prophète).

Les polémiques qui servent le pouvoir algérien

Cette fatwa qualifiée d'extrémiste par les internautes, accentue la discorde entre les deux courants algériens, démocrates-progressistes d'un côté et les islamo-conservateurs de l'autre. Un clivage qui se manifeste à la fois sur les questions politiques, identitaires, culturelles et sociétales dans le pays.

Si le camp progressiste voit dans la reconnaissance de Yennayer comme fête nationale par le pouvoir en place, « un progrès vers une réconciliation de l'Algérie avec son histoire ». Le camp conservateur dénonce un « complot d'une minorité contre l'identité arabo-musulmane du pays ».

Cependant, le régime algérien joue le médiateur entre les deux camps. Il essaye de garder un équilibre critique en alimentant ce clivage via ses médias de propagande. L'école et tout le système administratif y contribuent également pour éterniser cette crise multidimensionnelle de l'identité algérienne. Par conséquent, le pouvoir en place depuis 1962, se présente comme le centre consensuel de tous les partis. Il y va plus loin en gardant ce même équilibre visible dans les choix gouvernementaux avec des rapports de force régionaux.

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