Algérie : Rachid Nekkaz arrêté à l'aéroport d'Alger

Le militant politique Rachid Nekkaz a été arrêté cet après-midi au niveau de l’aéroport international d’Alger alors qu’il rentrait d’Espagne.

Selon nos sources, le malheureux candidat à l'élection présidentielle avortée du 4 juillet 2019, sera présenté ce mercredi devant le procureur de la République, près le tribunal de Dar El Beïda, à Alger.

Rachid Nekkaz est accusé d’incitation à "la violence et au meurtre". Il avait appelé, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, à éliminer les députés de l'Assemblée nationale qui allaient voter pour le projet de loi sur les hydrocarbures.

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Nekkaz rentrait d'Espagne

Le Président du Mouvement pour la jeunesse et le changement (MJC), qui rentrait d’Espagne, annonçait sur sa page Facebook vouloir déposer plainte "dans un tribunal civil contre Gaïd Salah le vice-ministre et non le Chef d’état-major de l’armée. Je reste pacifique, démocrate et civilisé. Si vous voulez m’interpeller, il n’y aura aucun problème".

Le militant politique n’a pas donné signe de vie depuis son arrivée à Alger, mais la plainte en question a finalement été déposée par son avocat, Abdelkader Chohra, annonce son entourage. Dans une vidéo publiée sur la page Facebook de Nekkaz, son avocat explique que son client reproche à Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense, la violation, à plusieurs reprises, de l’article 55 de la Constitution algérienne.

Nekkaz a déposé plainte contre Gaïd Salah

L’article en question donne la liberté à tout citoyen jouissant de ses droits civils et politiques, le droit de choisir librement le lieu de sa résidence, de circuler sur le territoire national, d’entrer et de sortir de ce dernier.

"Monsieur Ahmed Gaïd Salah a plusieurs fois violé cet article 55 en donnant des instructions aux services de sécurité le 18 septembre afin d’empêcher les Algériens de 47 wilayas de se déplacer vers la wilaya d’Alger pour assister aux manifestations pacifiques de Hirak et de leur dresser des amendes. Ces déclarations et instructions du vice-ministre de la Défense constituent une violation manifeste de l’article 55 de notre constitution", explique l’avocat de Rachid Nekkaz.

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