Un ressortissant marocain proche de la mouvance islamiste a été expulsé de France alors que la Commission d'expulsion s'est prononcée, en décembre 2023, contre son expulsion. Rachid Aït El Hadj qui a grandi en France, a été condamné en 2007 dans une affaire de terrorisme et déchu de sa nationalité française, selon le journal Le Figaro, qui a rapporté l'information.
Selon la même source, l'homme en question, âgé de 48 ans, était en contact constant avec la mouvance djihadiste. Et c'est ce qui "justifie" son expulsion dont le processus a été déclenché par le préfet des Yvelines. Pourtant, en décembre 2023, la Commission d'expulsion du Conseil d'Etat s'est prononcée contre son expulsion du territoire français, arguant que sa présence en France n'était pas "de nature à constituer une menace réelle, actuelle et d'une particulière gravité pour l'ordre et la sécurité publics de la France".
Cette décision de la Commission d'expulsion n'a cependant pas pu empêcher le préfet des Yvelines qui a pris, le 22 mars 2024, un arrêté d'expulsion à l'encontre de Rachid Aït El Hadj. Ce dernier sera arrêté samedi 30 mars par des éléments de la Police aux frontières (PAF) qui l'ont mis dans un avion dans la mi-journée. En fait, les autorités des Yvelines ont bien orchestré leur démarche, en choisissant le weekend pascal (de Pâques) pour procéder à l'expulsion du ressortissant marocain sans grande résistance, y compris juridique.
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Rachid Aït El Hadj, condamné pour terrorisme en 2007 et déchu de la nationalité française, était surveillé pour ses liens persistants avec la mouvance djihadiste. Son avion en direction du Maroc a décollé à la mi-journée.
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Les conditions d'expulsion du Marocain contestées par son avocat
C'est ainsi que l'a vu son avocat, Me Vincent Brengarth qui s'était exprimé sur les colonnes du Figaro. "Les conditions de cette expulsion, intervenue de manière expéditive en plein week-end pascal, ont empêché tout débat effectif, et ce, alors que la commission d'expulsion avait donné un avis défavorable très argumenté à l'expulsion en décembre dernier", s'est insurgé l'avocat de Rachid Aït El Hadj.
Il importe de relever que le ressortissant marocain était détenteur de la nationalité française, mais en 2007, il a été jugé avec quatre autres personnes pour "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte terroriste". A l'issue du procès, ils ont été condamnés à des peines allant de 6 à 8 ans de prison. Ils seront libérés, entre 2009 et 2011, bien avant de purger leurs peines respectives, mais certains d'entre eux étaient soupçonnés de maintenir des liens avec la mouvance islamiste, à l'instar du Marocain Rachid Aït El Hadj qui sera déchu de sa nationalité française en 2015, au même titre que ses "acolytes".