Algérie : Abdelmadjid Tebboune accuse la police française

Montage : Abdelmadjid Tebboune et la police francaise

Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune a accusé la police française, dans un entretien accordé au journal français, le Figaro, paru ce jeudi 20 février. Il a réaffirmé que des choses malsaines se sont déroulées devant les consulats algériens en France, lors de la dernière élection présidentielle, « sous l’œil passif et complice de la police française .  Des jeunes ont malmené des personnes âgées venues voter lors de ce scrutin » a t-il soutenu.

« Et quand je vois des jeunes, sous l'œil passif, sinon complice, de la police française, malmener des personnes âgées qui viennent dans leur consulat électeur à la dernière présidentielle algérienne. Est-ce que l'on est dans un pays réellement démocratique? », s'est-il d'ailleurs interrogé. Tebboune a affirmé que l'Algérie ne va pas se taire. « l'affaire n'est pas enterrée et l'enquête continue », a t-il dit.

« L'immigration d'origine algérienne à l'étranger à toute sa place ici »

 

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le président de l'Etat  sera à cheval quant il s'agit de protéger les ressortissants algériens et leurs intérêts. « Il y a des réactions aux actions de haine, de xénophobie et d'islamophobie qui se manifestent de l'autre côté. C'est ce que j'ai expliqué au président Macron », a t-il fait savoir. Et de poursuivre, toujours concernant les ressortissants algériens établis en France: « L'immigration d'origine algérienne à l'étranger à toute sa place ici, et nous travaillons pour qu'il n'y ait plus de séparation entre les citoyens émigrés et ceux qui sont restés au pays. Ils ont les mêmes droits et possibilités. Qu'ils soient momentanément ou définitivement à l'étranger, leurs pays d'origine reste l'Algérie, et ils y sont les
bienvenus », a t-il déclaré.  Abdelmadjid Tebboune précise que l'article 63 de la Constitution, qui empêchait les binationaux d'accéder aux hautes fonctions de l'État, va être changé". Le président de la république affirmé toutefois que  « certains postes, ultrasensibles, qui touchent à la sécurité nationale, ne peuvent pas être ouverts à n'importe qui».

Dans un autre chapitre, Abdelmadjid Tebboune a fait savoir que « les Algériens ne veulent pas que l'on s'occupe de leurs affaires (...) et il appartient aux autres d'admettre que nous somme viscéralement jaloux de notre souveraineté chèrement reconquise ».

« La tête de la mafia a été coupée mais pas le corps »

Interrogé sur le Hirak qui se poursuit toujours, Tebboune a estimé que « le Hirak a obtenu tout ce qu'il voulait: il n'y a pas eu de cinquième mandat, ni de prolongation du quatrième mandat, puis le président a démissionné. Les têtes les plus visibles de l'ancien système sont également parties, et la lutte a été engagée contre ceux qui ont mis l'économie à genoux ». Dans le même sillage, le président a estimé que « la tête de la mafia a été coupée mais pas le corps. De l'argent sale circule encore. Chaque jour, de nouveaux responsables, des pseudos hommes d'affaires se retrouvent devant la justice ». Et d'ajouter "Je suis décidé à aller loin dans le changement radical pour rompre avec les mauvaises pratiques, moraliser la vie politique, et changer de mode de gouvernance ».

« La priorités des priorités »  pour le président algérien est la révision de la  Constitution. « Nous aurons notre Constitution au plus tard d'ici le début de l'été, et nous ferons en quelque sorte que le référendum se tienne le plus tôt possible », a t-il dit, ajoutant que "un premier document va être remis à près de 600 partis, associations, syndicats, corporations, etc. Ils auront un mois pour débattre librement, et il reviendra ensuite vers le comité de rédaction ».

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