L'ancien président égyptien Hosni Mubarak s'est éteint ce mardi 25 février à l'âge de 91 ans, à l’hôpital militaire Galaa, au Caire, quelques semaines après avoir subi une intervention chirurgicale, a rapporté la télévision nationale égyptienne.
Comme le veut le protocole, c'est la présidence égyptienne qui devra se charger de l'organisation des funérailles de l'ex-chef de l'Etat, évincé du pouvoir en 2011 suite au soulèvement populaire (le printemps arabe) qu'a connu l'Egypte cette année-là. Hosni Moubarak, qui a dirigé l’Égypte depuis trois décennies, a accédé au pouvoir en 1981, en remplacement de Anouar el-Sadate.
Il bénéficiait des années durant du soutien de l'Occident, en particulier les Etats-Unis qui l'avaient désigne « comme un dirigeant engagé contre les mouvements islamistes ». Après 30 ans de règne, il connaîtra, en 2011, la même fin que son homologue tunisien, Zine Al Abidine Ben Ali, "chassé" du pouvoir par une protestation populaire inédite en Tunisie, prélude de ce que l'on a désigné ultérieurement comme "le Printemps arabe".
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Pour rappel, au lendemain de son renversement, l'ex-président égyptien avait été inculpé pour des « affaires de corruption » et « le meurtre de manifestants ». Avec l'arrivée au pouvoir des militaires, à leur tête l’actuel président, le maréchal Abdel Fatah Sissi, il sera acquitté des principales charges qui pesaient contre lui et sera remis en liberté en 2017.
Ses deux fils, Alaa et Gamal, poursuivis essentiellement dans des affaires de manipulation boursière, ont été également relâchés samedi 22 février. Ils avaient été placés en détention provisoire à plusieurs reprises depuis 2011 avant de bénéficier récemment d'une remise en liberté.