Le Maroc s’en est de nouveau pris à l’Algérie. En effet, le royaume chérifien a vivement critiqué, à travers son agence officielle (MAP), la position de l'Algérie et ses «gesticulations» lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité tenue le jeudi 9 avril et consacrée à l’examen de la question du Sahara.
La guerre médiatique entre l'Algérie et le Maroc se poursuit. Cette fois, c'est le gouvernement marocain qui s'est attaqué à son voisin algérien. Ceci en l'accusant d'entraver les discussions afin de parvenir à une solution définitive au différend régional sur le Sahara.
En effet, la MAP cite des «sources diplomatiques» qui déplorent «les gesticulations de l’Algérie (qui) viennent confirmer, une fois de plus, son statut de partie principale au différend régional sur le Sahara marocain». Et d'ajouter que «si l’Algérie souhaite se montrer à la hauteur du rôle que lui assigne la résolution 2494 du Conseil de Sécurité, elle devra mobiliser son activisme pour renforcer son engagement dans le processus des Tables rondes, de manière constructive et en faisant preuve de réalisme et de compromis, jusqu’à son aboutissement».
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Par ailleurs, le Maroc a également exprimé son «incompréhension» suite à «l'agitation de l’Algérie sur la question de la désignation d’un nouvel Envoyé Personnel (du SG de l'ONU pour la Libye, ndlr), manifestée par un déluge de dépêches de l’agence de presse officielle de l’Algérie et ses relais nationaux et polisariens».
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De l'autre côté, des sources diplomatiques en Algérie citées par le média en ligne TSA ont affirmé que Washington aurait refusé la nomination de l'Algérien Ramtane Lamamra comme émissaire de l'ONU pour la Libye, à cause de trois pays arabes. Il s'agit du Maroc, de l’Égypte et des Émirats arabes unis. Selon le même média, ces derniers auraient tout fait pour saboter la candidature de Ramtane Lamamra.
Pour rappel, les agences officielles de l’Algérie (APS) et du Maroc (MAP) ont échangé la semaine dernière des tirs croisés sur fond d’un appel d’Amnesty International pour libérer les prisonniers d’opinion en raison de la propagation du nouveau coronavirus.
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