Grave crise de liquidité à la Banque d’Algérie

Montage : Banque d’Algérie - liasse de billets dinars

La Banque d'Algérie traverse une grave crise de liquidité dans ce contexte marqué par la crise économique. En effet, selon un communiqué de cette institution financière rendu public mardi 9 juin, la liquidité bancaire s’est contractée de plus de 180 milliards de dinars à fin mai 2020 par rapport à la fin 2019. Elle est passée sous le seuil de 1 000 milliards de dinars.

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Ainsi, la situation de la banque est peu reluisante. Le communiqué indique que « la liquidité globale des banques a poursuivi sa baisse en 2020, passant de 1 557,6 milliards de dinars à fin 2018, à 1 100,8 milliards de dinars à fin 2019, pour atteindre 916,7 milliards de dinars à fin mai 2020, soit une contraction de la liquidité bancaire de 184,2 milliards de dinars par rapport à son niveau enregistré à fin 2019 ».

L'institution souligne aussi que l'inflation est galopante en Algérie. Elle indique que le rythme annuel moyen de l’inflation hors produits alimentaires a enregistré une hausse pour les quatre premiers mois de 2020 pour atteindre 4,39% en mars 2020 contre 4,05% à fin décembre 2019.

Conséquences de réduction du taux de réserve obligatoire

Cette baisse de liquidité est expliquée en partie par la décision prise par le Comité des Opérations de Politique Monétaire de la Banque d’Algérie de réduire le taux de réserve obligatoire de 10% à 8% et d’abaisser de 25 points de base (0,25%) le taux directeur de la BA pour le fixer à 3,25%, et ce, depuis le 15 mars 2020.  La décision avait pour objectif de « permettre de libérer, pour le système bancaire, des marges supplémentaires de liquidités et mettre ainsi à la disposition des banques et établissements financiers, des moyens additionnels d’appui au financement de l’économie nationale à un coût raisonnable ».

La Banque d’Algérie rappelle aussi que ces décisions ont été renforcées en avril dernier par une nouvelle baisse de 25 points de base (0,25%) du taux directeur applicable aux opérations principales de refinancement, qui est passé ainsi à 3% au lieu de 3,25%.

Il faut aussi souligner que le taux de réserve obligatoire a été révisé de 8% à 6% alors que le seuil de refinancement, par la Banque d’Algérie, des titres publics négociables a été relevé. Cette démarche vise à minimiser le poids de la crise économique, selon cette institution qui explique que « ces décisions ont comme objectif primordial de dégager de nouvelles ressources de financement pour l’économie nationale à même d’atténuer le double impact du Covid 19 et la baisse des prix des hydrocarbures sur la croissance ».

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