Une Française dit être victime du chantage de son ex-compagnon algérien. Dénommée Peggy Bureau et âgée de 39 ans, la femme aurait loué un logement fictif pour envoyer de l'argent à son ex-compagnon, en Algérie, afin que ce dernier lui permette de revoir sa fille, indique le média français La Provence.

Jugée pour escroquerie, la jeune femme a soutenu, lors de son procès qui s’est tenu ce lundi 22 juin, que si elle avait monté cette arnaque, c'est parce que son ex-compagnon la faisait chanter. Elle révèle que ce dernier a kidnappé leur fille, 6 ans et malade, en l'emmenant en Algérie. Pour lui permettre de la revoir, l'Algérien lui exige le versement d'importantes sommes d'argent.

Ne disposant pas des montants que son ex-compagnon lui réclamait, Peggy Bureau a, alors, eu l’idée de louer des maisons fictives. Sous une fausse identité, elle a proposé un logement sur le site Le Bon Coin. Dénoncée par sa victime, Peggy compare pour la première fois devant la justice au mois de mars dernier, à quelques jours du début du confinement en France.

Son ex-compagnon algérien a kidnappé sa fille

Peggy Bureau a été déférée à deux reprises devant la Cour de justice de Marseille. Lors de ces deux comparutions, son discours est resté inchangé. Pour sa défense, elle prétend que son ex a embarqué sans son consentement leur fille en Algérie et que si elle voulait la revoir, elle devait lui verser de l’argent.

L’avocate de la défense, Me Sonia Chicoulaa, atteste que l’accusée entend « tirer un trait sur ce passé ». Par ailleurs, Peggy Bureau s’est engagée à verser 50 euros par mois à sa victime en guise de début de réparation. Après la plaidoirie, la procureure Gaëlle Ortiz a condamné Peggy Bureau à trois mois de prison avec sursis.

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