Accusé d’exploitation sexuelle : Un Algérien réclame 8 millions de dollars au Canada

Un jeune ressortissant algérien établi au Québec, au Canada, a été faussement accusé de proxénétisme et d'exploitation sexuelle. Après avoir passé 15 mois en prison, l'Algérien a obtenu un arrêt des procédures. Aujourd'hui, lui et sa famille réclament plus de 8 millions de dollars de dédommagement au gouvernement et Villes de Québec et Gatineau, a rapporté, samedi 27 juin, le média local Radio Canada.

Le jeune Algérien âgé de 20 ans, avait été accusé en juin 2018 d’exploitation sexuelle contre trois présumées victimes, dont une mineure. Le juge instructeur avait ordonné son emprisonnement. Mais en décembre 2019, le palais de justice de Québec a prononcé l'arrêt des procédures. Ce jour-là, la juge avait sévèrement critiqué le travail des policiers en dénonçant leur « négligence, conduite inacceptable et atteinte à l'intégrité du système de justice ».

L'Algérien a ainsi été blanchi dans cette affaire et a pu sortir de prison après 15 mois derrière les barreaux. De son côté, la défense du jeune homme, représentée par son avocat Me Mathieu Giroux, n'a pas voulu se taire sur cette affaire qui a coûté cher au jeune homme.

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L'avocat dénonce le racisme contre l'Algérien

L'avocat de Kada parle ainsi d'une enquête « bâclée », dénonçant des « fautes commises par les policiers [...] choquantes de par leur gravité et par leur nombre ». Parmi ces fautes, l'avocat cite le fait que les enquêteurs avaient entendu une des plaignantes alors qu'elle était hospitalisée en psychiatrie.

En outre, l'avocat estime que son client, originaire d'Algérie, a été victime de « profilage racial » parce qu'il est « Arabe ». Et d'ajouter que « les policiers ont adopté un comportement discriminatoire ». Me Mathieu Giroux a également souligné que la juge, Marie-Claude Gilbert, avait conclu que « les forces de l'ordre avaient privilégié leur désir de gagner à tout prix au détriment des principes fondamentaux si chers à notre système de justice ».

Pour toutes ces raisons, l'avocat et les membres de la famille d'Oussama Kada exigent des compensations à hauteur de 7,95 millions de dollars et 250 000 $ additionnels à titre de dommages punitifs.

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