Le chef de l’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune a présidé ce dimanche 30 août, une nouvelle réunion du Conseil des ministres. Le gouvernement algérien est sorti avec de nombreuses décisions à l’issue de cette réunion, notamment en ce qui concerne les secteurs de la Justice et de l'industrie pharmaceutique.
Ladite réunion entre Abdelmadjid Tebboune et ses ministres était consacrée à « l’étude du dossier de l’environnement, des mesures réglementaires ayant trait au secteur des produits pharmaceutiques et à la lutte contre la pandémie Covid-19 » en Algérie. L’étude de « deux projets d’ordonnance concernant le secteur de la Justice et un autre dossier relatif aux échanges commerciaux avec les pays africains » étaient également à l’ordre du jour.
Secteur de la Justice
L’accent a été mis sur la lutte contre la propagation du phénomène de la criminalité dans les quartier, qui s’est amplifié ces dernières années, en particulier dans les grandes villes. Ainsi il a été décidé de :
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- Renforcer les mesures de dissuasion légale pour protéger les citoyens et leurs biens de ces gangs criminels.
- Empêcher l’importation, la vente, la possession, l’utilisation ou la fabrication d’armes blanches, y compris des épées et des poignards.
- Exclusion des gangs criminels des mesures de grâce.
- Mise en place de mesures juridiques pour protéger les services de sécurité chargés d’affronter les gangs.
- Lancer la préparation d’une loi contre les enlèvements pour protéger la sécurité du citoyen et de ses enfants.
Secteur de l’industrie pharmaceutique :
Abdelmadjid Tebboune a souligné la nécessité pour le marché pharmaceutique en Algérie de s’adapter à la nouvelle approche économique visant à encourager la production nationale. À cet égard, le président a ordonné ce qui suit:
- Accompagner la société « Saidal » pour retrouver sa place et récupérer sa part de marché nationale qui était de 30% avant qu’elle ne tombe à 10% en raison de manipulations en faveur de l’importation.
- Donner la priorité à l’augmentation de la production nationale de l’industrie pharmaceutique.
- Travailler à réduire la facture d’importation des médicaments de 400 millions de dollars à la fin de l’année en cours.
- Donner à l’Agence nationale de l’industrie pharmaceutique, placée sous la tutelle du ministère de l’industrie pharmaceutique, des pouvoirs pour contrôler et réguler le marché et développer l’industrie pharmaceutique.
- Affronter les laboratoires et les lobbies impliqués dans l’importation clandestine de médicaments pour lutter contre la production nationale et la contrebande de devises fortes.
- Mettre l’accent sur l’ouverture de la voie aux jeunes et aux institutions émergentes pour entrer dans le monde de l’industrie pharmaceutique et exporter leurs produits.
- Un contrôle renforcé, en coordination avec les pays voisins, notamment au sud, contre les passeurs d’hallucinogènes et de stupéfiants, parfois utilisés comme armes pour déstabiliser la sécurité et la stabilité des pays.
Le secteur de l’environnement
Après que le ministre de l’Environnement a présenté la stratégie du secteur visant à fournir un cadre de vie de qualité pour le citoyen comme une priorité absolue, le président a ordonné:
- Accorder plus d’attention à l’environnement et travailler en coordination avec la société civile à restaurer l’image esthétique de nos villes.
- Relancer le projet du “Barrage vert” comme une priorité pour arrêter l’empiétement du sable au nord.
- Coordonner les politiques de protection de l’environnement avec divers programmes internationaux, mettre en évidence le rôle de l’Algérie dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et adhérer aux accords internationaux.
- Confier au Ministre délégué chargé de l’environnement désertique le déplacement vers le sud pour mettre en place un plan d’urgence pour stopper le degré de pollution des sites archéologiques et touristiques, et pour améliorer le réseau d’égouts.
- Inculquer la culture de l’environnement chez les jeunes à l’école, car le défi a aujourd’hui un caractère éducatif et civilisationnel en premier lieu.
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