Algérie : Ce qu’il faut retenir du Conseil des ministres de dimanche 4 octobre

Abdelmadjid Tebboune

Le chef de l’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune a présidé, dimanche 4 octobre, une nouvelle réunion du Conseil des ministres. Le gouvernement algérien est sorti avec de nombreuses décisions à l’issue de cette réunion, notamment en ce qui concerne la reprise du transport aérien ainsi que la rentrée scolaire, universitaire et professionnelle en Algérie, indique un communiqué de la présidence de la République, repris par l'agence officielle (APS).

Ladite réunion entre Abdelmadjid Tebboune et ses ministres était consacrée à l’étude de plusieurs dossiers en relation avec les secteurs de la Justice, des Finances, du Transport ainsi que de l'Education nationale. Ainsi, au terme de la réunion, le président algérien a donné plusieurs orientations, dont voici les plus importantes.

Secteur du transport aérien :

Concernant le transport aérien et la reprise des vols en Algérie, le Conseil des ministres a décidé de :

  • Rouvrir les aéroports intérieurs fermés et création de compagnies spéciales en vue d'assurer le service de transport aérien interne pour créer une dynamique économique et absorber le chômage.
  • Révision du mode de gestion de la compagnie Air Algérie de manière à la rendre compétitive à l'international, et réduction du nombre de ses agences commerciales à l'étranger.
  • Préparation d'une plateforme pour un hub aéroportuaire de l'Algérie à Tamanrasset en collaboration avec les spécialistes et experts pour accéder aux marchés africains.
  • Exploitation de la conjoncture économique mondiale pour l'ouverture de nouvelles lignes, notamment vers les Amériques et l'Afrique.

Rentrée scolaire, universitaire et professionnelle

Pendant la même réunion il a été discuté du sort de la prochaine rentrée scolaire et universitaire 2020/2021 en Algérie. À l'issue de la réunion, le Conseil des ministres a décidé de :

  • Fixer la date du 21 octobre 2020 pour la rentrée scolaire pour le cycle primaire dans toutes les wilayas du pays, le 04 novembre 2020 pour les cycles moyen et secondaire, en prenant en ligne de compte la garantie du transport scolaire pour les élèves et l'ouverture des cantines scolaires, et ce après consultation des partenaires sociaux et des associations de parentes d'élèves.
  • Le comité scientifique ayant, dans ce cadre, toutes les prérogatives pour examiner et revoir la situation concernant la rentrée scolaire.
  • Fixer la date du 15 octobre pour la rentrée dans le secteur de la formation professionnelle, et la date du 22 novembre 2020 pour la rentrée universitaire en prenant en considération les impératifs liés à la réorganisation des cités universitaires et éviter la surcharge notamment au niveau des amphithéâtres, et ce au vu de la situation sanitaire due à la propagation de la Covid-19.
  • Veiller, en prévision de la rentrée scolaire, au strict respect des conditions d'hygiène conformément au protocole sanitaire, en prenant en compte la santé de l'élève, étant au centre de tout intérêt et de toutes les priorités.
  • Désinfection des établissements scolaires 72 heures avant la rentrée avec impératif port du masque pour le cycle secondaire".

Secteur de la Justice :

Le président de la République est intervenu à propos du projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre les crimes d'enlèvement des personnes.  À ce propos, Abdelmadjid Tebboune a ordonné de :

  • Imposer les peines maximales, sans possible allègement ou grâce, quelques soient les tenants et aboutissants de l'acte d'enlèvement.
  • Que la Loi fasse la distinction entre les affaires liées à l'état civil, à l'instar des cas d'enlèvement d'enfants issus de mariages mixtes, et celles s'inscrivant dans le cadre de la protection et de la lutte contre l'enlèvement pour éviter les dilutions.
  • Qu'il soit donné aux associations de la société civile un rôle clé dans la lutte contre ce fléau étranger à la société algérienne, à travers la constitution en tant partie civile.

Avant-projet de la loi de Finances 2021 :

Dans le but de « relancer l'économie nationale et amorcer un nouveau départ au diapason du plan de relance économique », Le président algérien a instruit l’exécutif de :

  • Eviter d'instaurer des impôts qui n'auraient pas un impact sur le volume du budget, et continuer à alléger les charges sur les citoyens pour préserver les postes d'emploi.
  • Trouver impérativement le cadre réglementaire idoine pour contrecarrer le phénomène de l'usurpation de fonctions supérieures de l'Etat, et appliquer les peines maximales sur les auteurs de ces escroqueries qui ont fait des victimes même parmi les cadres supérieurs.
  • Réaliser des abattoirs sur les frontières sud (Tinzaouten et Bordj Badji Mokhtar), notamment avec le Mali et le Niger pour approvisionner le marché national en viandes au lieu de les importer.
  • Elargir la liste des produits soumis au système de troc.
  • Instituer des exonérations fiscales allant jusqu'à cinq (5) ans au profit des start-up.
  • Réviser les conditions d'inscription des fonciers issus de marchés de vente et mettre en place une loi sanctionnant la fraude et l'évasion fiscale pour lutter contre le blanchiment d'argent et la corruption.
  • S'orienter sérieusement vers la construction navale en partenariat avec les étrangers parmi ceux qui ont exprimé leur entière disponibilité en la matière, notamment des pays de la Méditerranée.
  • Ordonner au ministre de l'Industrie de séparer, urgemment, dans les cahiers des charges les appareils électroménagers et les appareils électroniques, afin d'atteindre de manière progressive un taux d'intégration nationale de 70%.
  • Encourager les start-up à entreprendre des partenariats avec des sociétés technologiques à travers la sous-traitance notamment dans le domaine de la fabrication de téléphones portables, en vue de hisser les taux d'intégration nationale dans la production.

Laisser un commentaire

Retour en haut
Share via
Copy link