Mercredi 30 décembre, le journaliste algérien Khaled Drareni a donné de ses nouvelles depuis la prison de Koléa (Tipaza) où il est incarcéré. Il a envoyé un message que le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) a publié sur sa page Facebook.
Dans son message, Khaled Drareni a salué et remercié tous ceux qui se sont solidarisés avec lui en Algérie et ailleurs. Il a assuré qu'il tenait bon et que son moral était au beau fixe. « J’ai un moral solide, et ce depuis ma naissance. Ce ne sont ni la prison d'El Harrach où j'ai passé une seule nuit, ni celle de Koléa où je me trouve depuis 9 mois qui vont me démoraliser », a-t-il affirmé.
Et de s'adresser aux personnes qui se sont solidarisées avec lui : « Votre empathie et votre soutien, qu’il s’agisse de moi, ou du reste des détenus d’opinion qui se trouvent dans les quatre coins du pays, votre attachement à ce combat qui est celui de la liberté de la presse, représente pour moi une médaille d’honneur, une distinction qui restera gravée dans ma mémoire et mon cœur », a écrit Drareni.
"Moral au beau fixe"
Dans la même journée de mercredi, l’avocate et membre du collectif de la défense de Khaled Drareni et de Rachid Nekkaz, Nabila Smaïl, a tiré la sonnette d'alarme sur la détérioration de l’état de santé des deux détenus.
« Drareni juge la nourriture infecte. Il se plaint aussi du froid. Depuis trois mois, il est privé de journaux. Des livres relatifs au Code pénal, à la Constitution, pourtant disponibles au sein de la bibliothèque de la prison, lui sont refusés ». Dans une déclaration au site d’information TSA, elle a fait savoir que les deux prisonniers souffraient de malnutrition et que leur santé psychologique s’était sérieusement dégradée.
Poursuivi pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale », Khaled Drareni a été arrêté le 7 mars 2020, alors qu’il couvrait une manifestation du Hirak, à Alger. Il a été condamné en appel à 2 ans de prison ferme, le 15 septembre dernier.