Complot contre l'État : Toufik, Saïd Bouteflika, Bachir Tartag et Hanoune acquittés

Montage : Saïd Bouteflika, Toufik, Tartag et Louisa Hanoune

Le tribunal militaire de Blida a abandonné, ce samedi 2 janvier, les accusations de « complot contre l’autorité de l’Etat et de l’armée » contre les deux anciens patrons des services de renseignement – le général de corps d’armée à la retraite Mohamed Mediene, dit Toufik, et le général-major à la retraite Bachir Tartag –, Saïd Bouteflika, frère conseiller du Président déchu, ainsi que Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs.

Ainsi, l'ancien patron des services de renseignement Mohamed Mediene, dit Toufik, sera libéré aujourd'hui. Quant au général-major à la retraite Bachir Tartag et Saïd Bouteflika, ils resteront en prison. Ils ont été mis sous mandat de dépôt dans d'autres affaires liées à la corruption. Louiza Hanoune, qui a comparu libre, est ainsi réhabilitée.

Comme annoncé par plusieurs médias avant même la tenue du procès, le tribunal militaire de Blida a relaxé les deux anciens patrons du renseignement, Mohamed Mediene, dit Toufik, et Bachir Tartag, ainsi que la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, et l’ex-conseiller à la présidence de la République, Saïd Bouteflika, dans l'affaire de « complot contre l'Etat ».

Retournement de situation

Ce verdict très attendu suite aux derniers retournements de situation en Algérie confirme le rééquilibrage des rapports de force au sommet de l'Etat. Les prémices de l’acquittement des mis en causes ont commencé avec l’acceptation du recours déposé par les avocats à la Cour suprême. Le retour en Algérie de l'ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar, alors qu'il a été condamné à 20 ans de prison par contumace, est un autre élément qui a laissé présager l’acquittement des mis en cause.

Il faut souligner que cette affaire a connu plusieurs rebondissements. A commencer par la condamnation des quatre accusés à 15 ans de prison ferme en septembre 2019, pour « complot contre l’autorité de l’armée ». Lors du procès en appel, en février 2020, la même peine avait été reconduite pour les deux anciens chefs du renseignement et pour le frère de l’ex-président déchu Abdelaziz Bouteflika, alors que la secrétaire générale du Parti des travailleurs avait vu sa peine réduite à 3 ans de prison, dont 9 mois ferme. Elle avait quitté la prison de Blida le jour même, soit le 10 février 2020.

Suite au recours des avocats des accusés, la Cour suprême avait décidé d’annuler les premiers jugements rendus par le tribunal militaire de Blida le 18 novembre dernier. Elle a également décidé de reprogrammer le procès. Ce dernier a eu lieu à la Cour militaire de Blida avec cependant une nouvelle composante d’officiers magistrats.

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