« Mon cœur est là-bas » : Les confidences d'Enrico Macias sur son départ d'Algérie

Montage : Enrico Macias sur fond d'Alger, la capitale de l'Algérie

Le chanteur d’origine algérienne, Enrico Macias, évoque l’Algérie lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision française TF1. En effet, invité de l’émission « Sept à huit », le chanteur a soutenu, dimanche 24 janvier, qu'il n'avait pas fait le deuil de l’Algérie », revenant sur son départ du pays qu’il vit encore comme une terrible déchirure.

Le chanteur Enrico Macias est revenu sur son départ d’Algérie qu’il vit toujours comme une terrible perte sans parvenir pour autant à faire le deuil. Le chanteur a avoué en s’exclamant : « Je n’ai pas fait le deuil de l’Algérie ». Il a poursuivi en soutenant : « Mon départ d'Algérie a été une grande déchirure. Cela avait été accompagné aussi par la perte d’êtres chers comme mon beau-père, le père à Susie, qui était mon maître dans la musique arabo-andalouse, il était un des plus grands représentants de cette musique en Algérie, et à Constantine ».

« Je n’ai pas fait le deuil d’Algérie »

Enrico Macias est revenu sur son départ d’Algérie en confiant que la chanson intitulée « J’ai quitté mon pays », symbole de l’exil des pieds-noirs, a été composée dans le bateau qui le menait vers la France en compagnie de ses parents et ses grands-parents. « L’Algérie, c’est toute mon enfance, avec mes grands-parents, c’est la musique de tonton Raymond, c’est mon histoire d’amour avec Susie, c’est les premiers élans du cœur », regrette-t-il.

Il a aussi évoqué ce qui lui manque en se remémorant les souvenirs passés. Ce qui me manque aussi c’est "le soleil de là-bas, les couleurs, les odeurs, les merguez, les brochettes, tout ça me manque bien sûr. Ce n’est pas terminé cette souffrance". "Vous savez, c’est comme quand vous perdez quelqu’un et que vous n’avez pas fini son deuil, c’est un petit peu ça. Je n’ai pas fait le deuil de l’Algérie encore" a-t-il ajouté avec une certaine amertume.

Enrico Macias regrette son pays natal

« Je ne suis jamais retourné en Algérie. J’ai été invité plusieurs fois, puis, plusieurs fois, on a fait marche arrière, pas moi, mais plutôt les autorités algériennes, ou alors à cause de l’influence de certains extrémistes qui me reprochaient d’être trop proche d’Israël. Je vais vous raconter l’histoire exacte : en 1963, j’ai dû partir chanter au Liban. La Ligue arabe, ayant appris que j’étais de confession juive, m’a écrit une lettre me demandant d’écrire que je n’étais pas juif. Je ne pouvais pas faire une chose pareille, renier mes origines. La réaction du monde arabe a été de m’interdire et de brûler mes disques sur la place principale de toutes les capitales arabes », a-t-il fait savoir.

« Puis, après, l’espoir est revenu parce que le président Sadate m’a invité en Egypte, il a entraîné avec lui la Jordanie, le Maroc et la Tunisie, sauf l’Algérie, ce n’est pas grave, je suis exilé, mais mon cœur est toujours en Algérie » conclut-il. Enrico Macias devra se produire bientôt à Dubaï, aux Emirats arabes unis, où il chantera en arabe et en hébreu, dans le sillage de la normalisation des relations entre cet émirat du Golfe et Israël.

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