Les algériens ont manifesté une nouvelle fois, contre le pouvoir en place, à l’occasion du 110e vendredi du Hirak. La capitale Alger et au moins, une vingtaine de villes algériennes, ont vibré au rythme du mouvement populaire. Face aux tentatives de déstabilisation et de division, le Hirak s’est montré encore plus soudé et plus déterminé.
En dépit de la répression policière, les manifestants ont tenu à affirmer haut et fort l’unité du Hirak pour le bien de l’Algérie. Comme à l’accoutumée, les protestataires ont scandé des slogans hostiles au pouvoir en place, et ont revendiqué le « changement radical de système », « la poursuite de la lutte contre la corruption », « l’indépendance de la justice » et un « Etat civil et non militaire ».
A Alger, Oran, Tizi Ouzou, Constantine, Bejaia et plusieurs d’autres wilayas, des foules importantes ont déferlé à l’occasion de ce vendredi 110 du Hirak. Des citoyens portant pancartes et drapeaux ont sillonné les villes au cri de slogans habituels. Les manifestants ont réclamé entre autres la libération des détenus d’opinion, Etat civil et non militaire, et le départ du système. A Tizi-Ouzou notamment, la mobilisation a été une nouvelle fois au rendez vous pour ce 110e vendredi de contestation. Une foule importante a envahi les rues de la ville.
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Plusieurs interpellations à Alger et répression à Oran
Plusieurs activistes du Hirak ont pris part à la grande marche du Hirak, à Alger. Il s'agit de Mostefa Bouchachi, Karim Tabbou et Mohcine Belabbas. Les trois personnalités ont échappé à la campagne de dénigrement qui a ciblée plusieurs activistes et personnalités.
Cette marche a été marquée également par plusieurs arrestations. C’est le cas de l’ex-détenu d’opinion, Mohamed Tadjadit, interpellé dans le périmètre de la place Audin, ainsi que les étudiants Abdenour Ait Said, Abd Essamie Youcef, Massoum Abd-El-Fattah Mahiddine et Djaber Righi.
Près du cinéma Algeria à la rue Didouche Mourad, une jeune fille a été agressée au coteau, selon les secouristes. La victime a été évacuée par les éléments de la protection civile à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires.
A Oran, la police a utilisé le gaz lacrymogène et les matraques pour empêcher les manifestants d’aller vers la wilaya. Les forces de l’ordre ont violemment empêché les manifestants de suivre leur chemin habituel. Pour disperser la foule et la repousser, les forces de l’ordre ont utilisé le gaz de lacrymogène. Plusieurs personnes ont été également interpellées.
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