Accablant et saisissant constat que fait l’ancien ministre et homme politique Noureddine Boukrouh sur la situation politique en Algérie. Dans une contribution publiée le 8 avril sur sa page Facebook, il parle de l'exclusion progressive de la Kabylie. Il accuse le pouvoir, en des termes à peine voilés, de faire dans le séparatisme. Pour lui, ce même pouvoir est en train de faire « une Algérie sans la Kabylie ».
« (...) La région centrale du pays, la Kabylie, qui n’a pas élu l’actuel président, qui n’a pas approuvé l’actuelle Constitution, et qui ne va pas être représentée dans les prochaines Assemblées va se retrouver en apesanteur, sans orbite, sans amarres avec l’Algérie », prédit-il.
Et d'ajouter : « Si le pouvoir est incapable de comprendre qu’il est en train de détacher en pointillés la Kabylie, qu’il va l’acculer à la sécession à long terme, il faut lui faire un dessin. Je répète donc : l’Algérie sans la Kabylie est apparue clairement à la vue - à moins d’être aveugle - avec la non-participation de cette région à l’élection présidentielle, puis avec l’acceptation par le pouvoir des résultats du référendum sur la Constitution sans elle et, bientôt, avec sa non-participation à l’élection législative ».