L'Algérie est de nouveau épinglée sur la question du respect des droits de l'Homme. Le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l'ONU a exprimé, ce mardi 11 mai, ses préoccupations sur cette question, lors d’un point de presse régulier à Genève (Suisse).
Une nouvelle fois, l'Algérie est pointée du doigt pour le non respect des droits de l'Homme. L’ONU se dit « de plus en plus préoccupée » par ce constat. Elle indique que plusieurs droits fondamentaux, comme les droits à la liberté d’opinion et de réunion pacifique, « continuent d’être attaqués » dans le pays. C'est ce qu'a affirmé Rupert Colville, un des porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU.
Ce porte-parole explique que les libertés ne sont pas garanties en Algérie. Selon lui, depuis la reprise du Hirak, l’ONU a reçu des rapports « faisant état de l’usage inutile et disproportionné de la force contre des manifestants pacifiques, ainsi que d’arrestations continues ».
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Rupert Colville a lancé un appel aux autorités algériennes pour cesser ces exactions. « Nous demandons instamment aux autorités algériennes de cesser de recourir à la violence pour disperser les manifestations pacifiques et de mettre fin aux arrestations arbitraires et détention de personnes ayant exercé leurs droits à la liberté d’opinion, d’expression et de réunion pacifique » a-t-il déclaré.
Demande d'enquête sur toutes les allégations de violations des droits humains
« A quatre reprises en avril et mai, des marches d’étudiants ont été empêchées : les autorités ont continué à bloquer l’accès aux points de rassemblement des manifestations; des centaines de manifestants ou toute personne que les forces de l’ordre ont supposée être un manifestant ont été arbitrairement arrêtés », explique-t-il. Rupert Colville révèle que « certains manifestants auraient été détenus puis relâchés après avoir été contraints de signer un document promettant de ne plus participer aux manifestations »..
Le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU affirme, également, qu'« au cours des deux derniers mois, des militants, des défenseurs des droits humains, des étudiants, des journalistes, des blogueurs et de simples citoyens exprimant pacifiquement leur désaccord ont continué à faire l’objet de poursuites pénales. Les militants du Hirak continuent d’être poursuivis sur la base de lois trop larges, même après l’annonce d’une grâce présidentielle en février de cette année ». Il demande à l'Algérie, au nom de l'ONU, « d’honorer la grâce présidentielle accordée aux personnes participant au mouvement Hirak, et de cesser toute forme de harcèlement et d’intimidation à leur encontre ».
« Nous réitérons notre appel aux autorités pour qu’elles mènent des enquêtes rapides, impartiales et efficaces sur toutes les allégations de violations des droits humains (…) et qu’elles veillent à ce que les victimes obtiennent des réparations », conclut Rupert Colville.
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