Un professeur de physique sous contrôle judiciaire pour avoir refusé de renoncer au Hirak

Djamal Mimouni

Arrêté vendredi, le professeur de physique de l’Université Mentouri de Constantine, Djamel Mimouni, a été placé, ce dimanche 16 mai, sous contrôle judiciaire par le tribunal d'El Ziadia, dans la wilaya de Constantine. C'est ce qu'a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

"Après présentation de Djamel Mimouni (Enseignant universitaire, Professeur de physique à l'Université Mentouri de Constantine) devant le procureur et juge d'instruction du tribunal d'El Ziadia, ce dimanche 16 Mai 2021, il a été auditionné par le juge d'instruction qui le plaça sous contrôle judiciaire", indique, en effet, le CNLD dans son communiqué.

Le professeur est poursuivi pour "incitation à attroupement, et non respect des décisions administratives", ajoute la même source. Dans son communiqué, le CNLD souligne que "Djamel Mimouni a refusé de signer l'engagement sur l'honneur de ne plus prendre part prochainement aux marches non autorisées".

 

Il est à rappeler que l'enseignant a été placé en garde à vue suite à son arrestation, vendredi 14 mai, pour avoir participé à Constantine à la marche hebdomadaire du Hirak. Il faut dire que son arrestation a suscité un tollé et une vague d'indignation en Algérie et ailleurs. "Djamel est un physicien et non un criminel", a martelé notamment le professeur Noureddine Melikechi dans un tweet.

Garde à vue prolongée pour la journaliste Kenza Khattou

Par ailleurs, la journaliste Kenza Khattou qui devait être présentée ce dimanche devant procureur de la République du tribunal de Sidi M’hamed a vu sa garde à vue prolongée. "En principe, elle sera présentée devant le procureur du tribunal de Sidi M'hamed d'Alger, lundi 17 Mai 2021", indique le CNLD qui rappelle que la journaliste "a été violemment arrêtée vendredi 14 mai 2021 alors qu'elle couvrait la marche".

Plusieurs autres manifestants ont connu le même sort vendredi dernier. Une journée durant laquelle les marches du Hirak ont été violemment réprimées par les forces de l'ordre. Particulièrement réprimée dans la mesure où même des hommes politiques, des avocats, des universitaires, des journalistes ont été appréhendés.

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