Ce que l'on sait de l'affaire de l'arrestation de Ferhat Mehenni à Paris

Le placement en garde à vue du président du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), Ferhat Mehenni, dans le 17e arrondissement de Paris, n'a pas encore livré tous ses secrets. Il y a même un risque que l'on ne sache pas grand-chose d'officiel avant plusieurs heures. Ce qui encourage les supputations et, parfois même, les manipulations.

Selon des sources bien informées à Paris, en France, il y a une commission rogatoire dans le dossier de Ferhat Mehenni, mais il n'y a pas un mandat d'arrêt. Un juge d'instruction est chargé d'interroger le président du MAK-Anavad sur une affaire en cours en Algérie.

Selon les mêmes sources, l'affaire dont il est question est liée aux accusations de terrorisme proférées par les autorités algériennes contre l'organisation séparatiste. D'ailleurs, les médias du pouvoir ont anticipé sur la question, notamment à travers le documentaire diffusé lundi sur les chaînes publiques de la télévision nationale.

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Affaire de terrorisme

Et depuis le placement en garde à vue de Ferhat Mehenni, d'autres médias proches du système supputent autour de cette affaire. D'ailleurs, les autorités algériennes ont choisi ce jour pour classer le MAK et l'association islamiste Rachad comme "organisations terroristes".

C'est peut-être dans ce sens que la justice française a du agir, dans la mesure où les mêmes médias affirment que les autorités algériennes ont des preuves solides contre les deux organisations. On parle d'argent sale et de l'achat des armes, comme il a été dit par l'ancien terroriste, Abou Dahdah et le trafiquant d'armes Noureddine Haddar sur l'écran de l'ENTV.

Il reste certain qu'en France, le droit déterminera tout dans cette affaire. D'ici quelques heures, l'avocat du président du MAK aura accès à tout le dossier de l'accusation et aura toute la latitude d'exiger le respect de tous les aspects de la loi.

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Relâché sans suite

En fin de compte, Ferhat Mehenni ne restera pas 24 heures de garde à vue. Il a finalement été relâché "sans suite" peu après 19 heures, après une audition de plusieurs heures. Rien n'a filtré pour l'instant sur la teneur de l'interrogatoire du juge d'instruction. Le MAK-Anavad n'a pas encore communiqué sur la question. Il s'est contenté d'un court communiqué diffusé dans l'après-midi annonçant le placement de son président en garde à vue.

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