Les services de sécurité ont interdit aux manifestants de plusieurs wilayas algériennes de faire leur marche hebdomadaire, à l'occasion du 118e vendredi du Hirak. C'est le cas à Alger, où le dispositif sécuritaire déployé à l'occasion a empêché les manifestants de marcher dans les rues de la capitale. Plusieurs partisans du Hirak et même des journalistes ont été arrêtés.
Ce sont des milliers d'Algériens qui sont de nouveau sortis, ce vendredi, afin d'exprimer encore et toujours leur ras-le-bol du pouvoir en place et réclamer notamment « un Etat civil, et non militaire ». Cependant, le 118e marche du mouvement populaire a été marquée par la présence d'un imposant dispositif sécuritaire.
C'est le cas notamment à Alger, où les policiers ont empêché les manifestants de marcher dans les rues de la capitale. En effet, depuis les premières heures de la matinée, un dispositif sécuritaire impressionnant a été mis en place au niveau de toutes les entrées de la capitale. Les services de sécurité ont également fermé la route menant de la Place du 1er Mai à la rue Hassiba Ben Bouali, alors que des groupes de policiers antiémeutes ont encerclé tous les boulevards les plus prisés par les manifestants, à l'instar de la rue Didouche Mourad et Maurice Audin, la Place des Martyrs, la Grande Poste et Bab El Oued.
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Plusieurs manifestants arrêtes, des affrontements éclatent en Kabylie
Par ailleurs, le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) a indiqué, via sa page Facebook, que plusieurs manifestants avaient été arrêtés en ce vendredi 21 mai à travers plusieurs wilayas du pays, dont Alger, Boumerdes (Bordj Menaïel), Bouira, Jijel et Bejaïa. Des personnes de tous les âges, femmes et hommes, et même des journalistes qui couvraient l'évènement ont été interpellés et brutalisés par des polices en civil ou en tenue officielle.
📸 118e #Vendredi du #Hirak : Un “raz-de-marée” dans les rues de #Bejaïa pic.twitter.com/ObI8RielyL
— Observ'Algérie (@ObservAlgerie) May 21, 2021
En Kabylie, on apprend que des affrontements entre jeunes Hirakistes et éléments antiémeutes ont eu lieu à Bouira, où « un nombre incroyable d'éléments de la police (a été déployé) en ville dès le matin », a fait savoir le CNLD. Notons, enfin, que les habitants de la wilaya de Tizi Ouzou sont de nouveau sortis en grand nombre. Ils ont pu marcher à travers les rues de la ville en scandant des slogans contre le pouvoir en place et les prochaines élections du 12 juin.
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