L'Algérie réagit à l'appel d'une sénatrice française à soutenir le Hirak

Photo de Salah Goudjil

Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a réagi, mercredi 16 juin, à l'appel précédemment lancé par la vice-présidente du Sénat français Laurence Rossignol pour que la France aide le Hirak en Algérie.

Pour l'institution de Salah Goudjil, « cette ingérence n’est qu’un épisode d’une mauvaise comédie à la réalisation misérable ». Le communiqué du Sénat algérien ajoute que « ces stratagèmes ont été vaincus par les sacrifices et les exploits du peuple algérien ». Et d’ajouter que « cette sénatrice pense que s’ingérer dans les affaires intérieures algériennes la concerne ». Il rappelle aussi à la sénatrice française que la « nouvelle Algérie ne sera soumise à « aucun marchandage, ni chantage ».

Le Bureau du Conseil de la nation a également indiqué, dans son communiqué, qu'« il ne s'étonne nullement du fait qu'à chaque fois que l'Algérie franchit une nouvelle étape dans le processus d'édification institutionnelle et de renforcement de son front interne, des voix s'élèvent pour dénigrer le travail accompli ».

Le Sénat algérien considère : « la dernière en date, celle d'une parlementaire socialiste membre du Sénat français réputée pour sa haine envers l'Algérie et habituée à distiller son fiel contre notre pays, usant d'une logique politique perverse et faisant de notre pays un des points cardinaux de son agenda politique dont la bassesse et la vilenie n'ont d'égal que les sentiments des nostalgiques du sinistre passé colonialiste fidèle qu'elle est à la voie tracée par ses ancêtres socialistes colonialistes à l'instar de Guy Mollet et Robert Lacoste dont les visées néfastes contre ce pays ont été réduites à néant grâce à l'héroïsme et aux sacrifices du valeureux peuple Algérien ».

Très virulent envers la sénatrice française, le bureau du sénat écrit :
« cette "rêveuse chimérique" qui se considère concernée par la situation interne de l'Algérie doit se rendre compte que, les Algériennes et les Algériens, tous courants et tendances confondus, ont pesé le pour et le contre, fait prévaloir la raison ainsi que le discernement entre le rêve et l'illusion et ce fut l'éveil et la clairvoyance fruit du Hirak béni et authentique ».

Le communiqué conclut que : « l'Algérie ne se préoccupe nullement par rapport à de telles déclarations nourries et relayées par les tribunes de la désinformation et de la désillusion qui ne cessent de répercuter et d'amplifier des contre-vérités sur la base de directives visant à nourrir de faux espoirs et créer des héros en papier ».

Un appel à la France pour aider le Hirak

Sans surprise, l'appel de la vice-présidente du Sénat français, Laurence Rossignol, a provoqué une vive réaction chez le gouvernement algérien. Pour rappel, celle-ci avait demandé à la France d'aider le Hirak en Algérie, tout en affirmant sa volonté d'aider tout mouvement démocratique dans n'importe quel autre pays.

Laurence Rossignol avait rejeté les accusations d’ingérence dans les affaires internes de l’Algérie. Elle avait expliqué que « c’est l’argument du pouvoir algérien pour nous intimer à tous de nous taire ».

Elle avait indiqué qu’elle interpelle les autorités pour « le sort du mouvement démocratique en Algérie » et avait rappelé qu’elle avait fait la même chose pour les Ouïghours.

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