Belgique : Des centaines de sans-papiers algériens et marocains en grève de la faim

Des sans-papiers dont des algériens et des marocains en grève de la faim en belgique

Plus de 400 sans-papiers étrangers, des Algériens et des Marocains pour la plupart, sont en grève de la faim depuis le 23 mai dernier, en Belgique. Campant dans une université à Bruxelles, ces harraga réclament leur régularisation.

Avant de passer à leur action, les sans-papiers ont discuté avec les autorités concernées belges, indiquent des sources médiatiques concordantes, dont le média Ouest France, qui a rapporté l'information mercredi 30 juin dernier.

Ne voyant rien venir, ces sans-papiers ont ainsi décidé d'aller vers une grève de la faim qu'ils ont entamée le 23 mai dernier. Cette grève est suivie selon la même source par 430 à 470 sans-papiers, en grande partie des Algériens et des Marocains. Ces derniers ont élu domicile à l’Université libre de Bruxelles (ULB) où ils ont installé leurs matelas.

« Malgré toutes nos compétences et le fait qu’on est là pour travailler, pas pour profiter, la réponse reste la même : « retournez chez vous ». C’est incompréhensible », a indiqué un des Algériens faisant partie des grévistes, cité par Ouest France. Âgé de 42 ans, celui-ci est arrivé en 2008 en Belgique, où il trouvaille depuis comme électricien dans le bâtiment.

La Belgique refuse de légaliser ces sans-papiers

Selon la même source, ces grévistes ont eu le soutien des recteurs des six grandes universités francophones de Belgique. Cela n'a cependant pas fait fléchir les autorités du pays qui campent sur leur position et refusent de régulariser ces sans-papiers.

En effet, le gouvernement belge est resté de marbre face à la doléance des protestataires. Le secrétaire d’État belge à la Migration, Sammy Mahdi, cité par le même journal écarte en effet une régularisation. « Il y a des règles migratoires dans tous les pays européens, on ne peut pas régulariser tout le monde », a indiqué en substance ce responsable.

En attendant une issue, la situation sanitaire des sans-papiers ne cesse de se dégrader. Chose tout à fait normale, doit-on dire, après six semaines de grève de la faim.

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