Kabylie : Lounis Hamitouche, PDG de la laiterie Soummam, insuffle la vie dans les hôpitaux

Face à la vague meurtrière du variant Delta, qui a mis à nu le système sanitaire et sa mauvaise gestion, la mobilisation citoyenne a résonné à travers les quatre coins du pays. En deçà des cotisations du peuple pour l'acquisition de centrales d'oxygène, M. Hamitouche, le PDG de la laiterie Soummam, s'est engagé à acquérir plusieurs générateurs d'oxygène pour des hôpitaux à travers plusieurs wilayas.

Les scénarios catastrophes qui prennent place dans les hôpitaux à travers le pays ne laissent personne indifférent à la souffrance des malades qui rendent l'âme en suffoquant. Le manque d'oxygène, mais aussi d'organisation, face à cette crise sanitaire sans précédent, a rassemblé toutes les bonnes âmes pour y faire face. Parmi les généreux donateurs, M. Lounis Hamitouche, patron de la laiterie Soummam, a fait plusieurs dons pour différents centres hospitaliers, dont Draâ El Mizane qui a bénéficié d'un chèque de 23 millions de dinars (deux milliards trois cents mille centimes de dinars), mais également l'hôpital de Boghni qui a reçu un chèque d'un milliard sept cents millions de centimes (17 millions de dinars)

L'hôpital d'Azazga s'est vu remettre un chèque d'un montant de deux milliards de centimes (20 millions de dinars). Celui d'Azeffoun a reçu un chèque d'un milliard trois cent cinquante millions de centimes. En plus des chèques pour l'acquisition de générateurs d'oxygène, le patron de la laiterie Soummam a payé plusieurs centrales d'oxygène et plusieurs concentrateurs d'oxygène pour les hôpitaux de Béjaïa et de Tizi-Ouzou. Plusieurs hôpitaux et centres hospitaliers ont ainsi été sauvés par la générosité de M. Hamitouche et ainsi plusieurs centaines, voire, des milliers de vies.

Dans une interview accordée au média Berbère Télévision, Lounis Hamitouche s'est attristé et dit avoir « pleuré en voyant des femmes avoir le courage d'enlever leurs bagues ou leurs colliers pour en faire don [à la collectivité] », et a dénoncé le mutisme « d'hommes d'affaires » qui ne viennent pas en aide à leur pays et à leur peuple.

Lounis Hamitouche : l'incroyable histoire d'un entrepreneur kabyle

M. Lounis Hamitouche avait quitté son village en 1969, avec 50 dinars en poche. Il travaille d'abord comme chauffeur et économise pour acheter un camion avec un ami, avant de s'installer à son compte. En 1982, il acquiert quatre camions. Sa première entreprise, après longue réflexion, fut une entreprise de textile dont la première machine est achetée à crédit, puis il acquiert huit machines en 1988 et l'affaire semble bien engagée, jusqu'à l'arrivée des marchandises chinoises en 1993, qui inondent le marché et cassent les prix.

Après avoir mis la clé sous le paillasson, comme bon nombre de petits entrepreneurs, il se lance dans l'agroalimentaire, comme le lui a soufflé son neveu et se met à produire du yaourt. Un produit dont il ne sait rien, mais à force de persévérance et de détermination, le succès vint à sa rencontre et ses produits prennent place sur les étalages à travers le pays.

M. Hamitouche Lounis a financé 18 centrales d'oxygène pour un montant de 26 milliards de centimes, jusqu'à présent; et est prêt à financer jusqu'à 23 centrales. Il a également offert plus de 30 ambulances de marque Mercédès, pour un montant de 13 milliards de centimes à différents hôpitaux . Remercié et salué par les médecins, les parents des malades et les malades, M. Hamitouche répondra à ces remerciements que « c'est grâce au peuple qui achète les produits Soummam que je peux aujourd'hui me permettre de lui apporter mon aide en ces moments de crise. Le peuple mérite tout le bien ».

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