Marine Le Pen veut inscrire la préférence nationale dans la Constitution française

Si elle est élue présidente de la France en 2022, Marine Le Pen entend mener une grande révision constitutionnelle par référendum. Son objectif est notamment de faire entrer le principe de « préférence nationale » dans la Constitution.

C'est l'une des mesures phares du programme de Marine Le Pen pour l'élection présidentielle d’avril 2022 ; instaurer la « priorité nationale ». Si elle est élue, la candidate du Front national veut intégrer ce principe dans la Constitution. Candidate à la présidentielle en 2017, Marine Le Pen plaidait déjà pour inscrire dans la Constitution la « préférence nationale », notamment en matière d'emploi.

Qu'est-ce que la « préférence nationale » ?

« La préférence nationale » est un terme utilisé pour la première fois en 1985 par des personnes proches du Front national, et cette préférence vise à avantager les personnes qui ont la nationalité française, et leur réserver les avantages financiers, l'emploi, et les aides sociales.

Marine Le Pen veut imposer la préférence nationale par référendum

En effet, la présidente du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen, candidate à la présidentielle de 2022, a indiqué ce mardi 14 septembre qu'elle organiserait, si elle était élue en 2022, un référendum pour inscrire dans la Constitution la préférence nationale.

Interrogée sur Europe 1 sur la souveraineté française face aux textes européens, elle a estimé que si « les jurisprudences ont tendance à devenir abusives et contraires à la volonté des Français », c'est parce que « dans la Constitution il n'y a quasiment rien sur la nationalité, il n'y a quasiment rien sur le statut des étrangers ». Il faut donc « combler cette lacune », a plaidé Marine Le Pen.

« En réalité le problème principal c'est le problème de l'immigration »

Ainsi « à compter du moment où nous aurons fait voter ce référendum dont une partie sera constitutionnelle sur l'immigration, que je soumettrai dès que je serai élue présidente de la République, ça ne fera pas disparaître les textes internationaux qui sont contraires, mais ça les rendra inapplicables en droit interne français », a assuré Marine Le Pen.

La présidente du Rassemblement national estime qu' « en réalité le problème principal c'est le problème de l'immigration. C'est sur ce sujet de l'immigration que les jurisprudences bien souvent d'ailleurs plus que les textes internationaux, les jurisprudences parfois abusives, ont privé les Français, les pouvoirs publics, de la possibilité d'agir ».

« Les étrangers ont accès à la défense de tous leurs droits sauf ceux qui sont réservés aux nationaux »

Elle a cité comme exemple la Constitution monégasque, qui « met en œuvre la priorité nationale, même si elle n'est pas nationale sur ce sujet (de l'immigration, NDLR) », a-t-elle noté, un texte dans lequel « les étrangers ont évidemment accès à la défense de tous leurs droits privés et publics sauf ceux qui sont réservés aux nationaux », a fait valoir Mme Le Pen.

La Constitution de la Principauté de Monaco dispose que « l'étranger jouit dans la Principauté de tous les droits publics et privés qui ne sont pas formellement réservés aux nationaux ». Elle dit notamment que « la priorité est assurée aux Monégasques pour l'accession aux emplois publics et privés (...) ».

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