La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a réagi à la décision du gouvernement d'Emmanuel Macron de réduire le nombre de visas accordés aux ressortissants de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie. 

« La décision de réduire les visas accordés à l’Algérie n’avait que trop tardé. Elle est insuffisante quand on connaît l’ampleur de l’immigration algérienne et les problèmes graves de communautarisme qu’elle entraîne chez nous », a estimé la chef de l'extrême droite française Marine Le Pen. Elle ajoute que « les visas avec l'Algérie ne doivent plus être accordés tant que l’Algérie ne rapatrie pas ses ressortissants indésirables chez nous. C'est à la France de définir qui rentre chez elle et qui doit en sortir ».

Mardi, les autorités françaises ont annoncé la réduction du nombre de visas accordés aux ressortissants du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie en raison du « refus » de ces pays du Maghreb de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France.

Pour protester contre cette décision, le ministère algérien des Affaires étrangères a convoqué, le 29 septembre, l’ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, qui s’est vu notifier « une protestation formelle du gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algériens à destination de la France », selon un communiqué officiel du MAE.

Pour Marine Le Pen, « la France doit s'exprimer »

« L’Algérie, qui s’est habituée à la faiblesse des dirigeants français au premier rang desquels M. Macron a rappelé son ambassadeur et refuse désormais le survol de nos avions engagés au Mali dans la lutte contre l'islamisme », affirme la présidente du RN. Marine Le pen juge grave cette décision « pour la sécurité de nos pays respectifs et de l’Afrique, qui n’est pas acceptable, et la France doit s’exprimer à ce propos ».

Il est à noter que l'Algérie a interdit le survol de son territoire aux avions militaires français, qui empruntent d'habitude son espace aérien pour rejoindre ou quitter la bande sahélo-saharienne, où sont déployées les troupes de l'opération anti-djihadiste Barkhane.