Belgique : L’affaire des 450 sans-papiers maghrébins refait surface

Des sans-papiers dont des algériens et des marocains en grève de la faim en belgique

L’affaire des quelque 450 sans-papiers, notamment des Algériens et des Marocains, qui a secoué la Belgique au début de l’été suite à une grève de la faim de ces derniers pour réclamer leur régularisation, refait surface. En cause, un avis négatif rendu récemment par l’Office belge des étrangers concernant la demande des ressortissants maghrébins pour leur régularisation.

En effet, une fuite dans les médias belges concernant la décision de refus de la part des autorités belges de la demande de régulation de ces 450 ressortissants maghrébins a fait sortir ces derniers de leur silence, en menaçant de recourir à nouveau à une grève de la faim pour exiger du gouvernement belge de revoir sa décision.

Les mêmes sources indiquent, ce mercredi 3 novembre, que les négociateurs délégués par les sans-papiers maghrébins en juillet dernier à la fin de leur mouvement de grève, pour discuter avec le gouvernement belge, estiment « avoir été trahis » par le secrétaire d'État à l'Asile, Sammy Mahdi.

Les négociateurs au nom des sans-papiers accusent le gouvernement belge de « trahison »

Le 21 juillet, les quelque 450 sans-papiers, en majorité des Algériens et des Marocains, en grève de la faim à l'église du Béguinage à Bruxelles, avaient décidé de suspendre leur action, entamée deux mois auparavant, à la suite d'une médiation opérée par le commissaire général aux réfugiés et apatrides Dirk Van den Bulck, à la demande du gouvernement de la Belgique.

Quatre négociateurs avaient représenté les sans-papiers grévistes maghrébins, à savoir deux avocats ; Marie-Pierre de Buisseret et Alexis Deswaef, le coordinateur de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés Mehdi Kassou et le père Daniel Alliet, curé de l'église du Béguinage. Près de quatre mois plus tard, rien de nouveau n’a été entrepris par les autorités belges en direction des sans-papiers maghrébins pour régler leur situation. Pire encore, les quatre négociateurs délégués par les grévistes dénoncent ce qu’ils qualifient de « trahison » de la part des autorités belges à propos de ce dossier.

Les négociateurs demandent au gouvernement belge de reprendre le dossier des demandes de régularisation des sans-papiers maghrébins

En effet, selon plusieurs médias belges, les quatre négociateurs ont appelé, ce mercredi 3 novembre, le gouvernement belge à reprendre le dossier des demandes de régularisation des 450 sans-papiers maghrébin. Les négociateurs se disent « avoir été trahis » par le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Sammy Mahdi. « Nous étions stupéfaits tous les quatre quand on a vu les premières décisions. On avait négocié et on pensait qu'on avait avancé sur une voie humaine », a déclaré le père Alliet, l’un des quatre négociateurs, au journal La Libre. « Si nous rendons aujourd’hui cela public, c’est qu’il y a un non-respect de la parole d’un membre du gouvernement chargé de gérer la crise », a affirmé pour sa part Me Deswaef, l’autre membre de la délégation des négociateurs, dans les colonnes du quotidien Le Soir. « Nous demandons que le gouvernement reprenne le dossier. Le secrétaire d’État a montré qu’il ne voulait ou ne pouvait pas le faire », ajoute-t-il.

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