Après l'optimisme, rechute des prix du pétrole à cause d'Omicron

Le marché pétrolier a renoué cette semaine avec sa tendance baissière. En effet, les prix du pétrole ont chuté le lundi 29 novembre. Le baril de Brent pour livraison en janvier a fini à 73,44 dollars. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) pour janvier, il a terminé à 69,95 dollars. La chute des prix est estimée entre 3 et 4 %.

Ainsi, après une relative remontée des prix, suite au choc du vendredi où ils ont vécu leur pire journée en 17 mois, les prix du pétrole restent à un niveau très bas par rapport aux semaines passées. Ces prix ont été heurtés de plein fouet par la détection d’un nouveau variant du coronavirus, qui fait peser le doute sur la trajectoire de l’économie mondiale. « Même sans restrictions drastiques » susceptibles de limiter la propagation du virus, « les gens vont faire preuve davantage de prudence, ce qui va peser sur la demande » d’or noir, a estimé Michael Lynch, président du cabinet Strategic Energy & Economic Research (SEER). Ces prévisions alarmantes « laissent penser que l'OPEP n'augmentera pas davantage sa production », estime Carsten Fritsch de Commerzbank, pour tenter de conserver les prix au niveau actuel autour de 70 dollars le baril, « du moins pour l'instant ».

Une telle décision serait conforme à l'approche mesurée adoptée depuis la réouverture graduelle des vannes par l'OPEP depuis mai 2021. « La crise […] n'est pas encore terminée », professait fin octobre le ministre saoudien de l'Énergie Abdelaziz ben Salmane. « Nous devons faire attention à ne pas prendre les choses pour acquises ». Cette baisse pourrait également pousser l’OPEP à reprendre la main face au président américain Joe Biden, qui avait annoncé l’utilisation coordonnée des réserves stratégiques de plusieurs pays, dont les États-Unis, pour soulager le marché.

Une réponse de cette organisation est attendue pour faire face à ces pays qui ont agi trop tôt selon certains experts. Selon les agences Reuters et Bloomberg, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés de l’OPEP+ envisagent déjà, en outre, de modifier leur calendrier de production en réaction à la découverte du variant Omicron.

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